vendredi 14 septembre 2012

Un peu de tout le monde - la minie

Je croyais bien faire tout dans un seul message, mais j'ai réalisé que comme toujours, j'en ai trop long à dire!


Alors me voici maintenant aux nouvelles de la minie puce.  Minie? Peut-être à mes débuts ici alors qu'elle n'avait 14 mois, mais la minie puce s'en va maintenant sur 5 ans! Plus si minie que ça hein!

Pour reprendre les paroles du papa, la minie, c'est la "plus normale" de la famille.  Ses propos sont là pour dire qu'elle fonctionne bien, qu'elle n'est certainement, assurément pas hyperactive, qu'en général c'est la plus facile à gérer (par exemple en sortie elle est relativement calme, ne pose pas 10000000 questions, ne touche pas à tout etc..).

Si ce n'était de Tommy, lorsqu'elle était petite, j'aurais dit que c'était une enfant sensible et difficile, et ça aurait arrêté là. J'aurais laissé passé le temps sans trop me poser de question, en me disant qu'elle est "juste comme ça", qu'elle va grandir et vieillir.

En fait, je n'avais pas tord mais Tommy nous a amené à avoir un autre regard sur toute notre situation familiale et les particularités des enfants.

Mais la minie, elle va bien, elle fonctionne bien, est assez autonome, et elle est sociable, n'a pas peur dans les foules ni dans les réunions de groupe, famille, nouveaux amis etc... 

Que du positif à raconter sur cette cocotte. Vous comprenez alors bien que pour le papa, "elle n'a absolument rien", et c'est la même chose pour la majorité des gens qui la croisent.

Je l'ai déjà dit, c'est dans la tête que ça se passe, et si minime la différence peut-elle être, c'est tout aussi (sinon plus) important de s'en occuper.


Si on ne comprend pas le fonctionnement dans la tête de la puce, comment peut-on bien l'éduquer et bien la préparer dans le futur? Pour des gens, si ça ne parait pas, on laisse faire, chut, silence, il n'y a rien là.

Pourtant, si la minie est notre plus "normale" et facile, régulièrement, elle a des réactions qui vont dans le sens de tout ce que les adultes TED, verbaux, nous raconte. Sur la façon d'enregistrer l'information, de comprendre l'environnement, de comprendre les non-dit, le non-verbal.

Sa tête fonctionne comme eux, et s'ils ont réussi à vivre des années sans le savoir, je me sens privilégiée de pouvoir l'aider à grandir comme elle  est et non contre ce qu'elle est.

Pourquoi je dis ça? Parce que si je ne sais pas comment ça se passe dans sa tête, je ne sais alors pas comment bien gérer une situation xyz. Je me fâcherais probablement plus, elle pleurerait plus souvent, alors que finalement c'était une simple question de compréhension.

La minie n'est certainement pas un cas "inquiétant", même si on reste intrigué sur comment sera son parcours scolaire.


La minie, c'est celle qui trouve le plus difficile les petits changements. Souvent, pas grand chose, mais pour elle c'est un gros gros gros drame. Et souvent, elle a de la difficulté à l'exprimer, on doit être patient pour arriver à comprendre ce qu'elle essaie du mieux qu'elle peut nous dire.

La minie panique rapidement et il faut être rapide pour désamorcer le tout.

Si je parle de ça ENCORE aujourd'hui, c'est que ces jours-ci, la cocotte est plus fatiguée et plus fragile et hier en moins d'une heure on a eu droit à plusieurs crises de panique. Des petites choses, comme à la garderie on me racontait qu'elle a pleuré parce que quelqu'un n'a pas remis un jouet au "bon endroit" (endroit enregistré dans sa tête comme étant le SEUL ET UNIQUE possible).  Arrivé à la garderie, je passe à peine la porte qu'elle vient vers moi en grosses larmes. Je n'arrive même pas à comprendre ses propos.

Une autre crise, que j'ai oublié (à force d'en avoir...),  et ensuite LA GROSSE!


Hier, la minie puce s'est trompée de soulier en allant jouer dehors à la garderie. Elle a gardé ses souliers d'intérieur.  Quand je l'ai vu je lui ai dit de remettre les bons, chose qu'elle a finalement oublié.

La cocotte est donc arrivée à la maison avec "ses pas bons souliers".  La crise lorsqu'elle a vu ça. Et avec une cocotte comme la minie, ce n'est pas aussi simple que de mentionner que ce n'est pas grave et d'en rire.  Non, pour elle c'est TRÈS très très grave. Presqu'une question de vie ou de mort  (je vous laisse imaginer la panique chez nous lorsqu'il nous manque un de ses objets fétiches par exemple pour le dodo, on en a le coeur qui vire à l'envers et il faut le trouver À TOUT PRIX!).

Mais hier, c'était pire que pire. Je manquais d'idée pour consoler la minie puce qui me disait à quel point c'était extrêmement grave. Qu'elle se ferais chicaner par l'éducatrice de la garderie d'avoir amener les mauvais souliers, que chez nous il y a des graines, que ses souliers se feraient salir et qu'il ne faut pas les salir, qu'elle aime ses souliers qu'elle a oublié à la garderie et qu'est-ce qui va leur arriver à eux? Et malgré mes réponses, rien ne faisait, la minie pleurait et pleurait encore.

Je l'ai prise sur moi, et (ce qui m'amène à vous raconter tout ça aujourd'hui), elle me dit à un certain moment, parce qu'elle n'arrivait pas à se calmer, "et si je pleure jusqu'à ce qu'on meurt???, et si je pleure jusqu'à ce soir ou que je meurs???"   Aye Aye Aye, on réfléchit fort, on lui demande si elle veut quelque chose pour se calmer (habituellement une balle ou autre) et la cocotte me parle de son livre de tristesse avec la balle, mais que c'est à la garderie, et là les larmes recommencent de plus belle, je peux pas arrêter de pleurer j'ai pas ce qu'il faut...

Ouffff, et pendant que je flatte les cheveux de la cocotte en larmes, je réfléchis fort fort sur comment régler le tout. Je lui parle de sa future chambre, là où on lui fera un coin tristesse, juste pour elle avec des objets qu'elle aura choisi. Et je lui offre en attendant la grenouille lourde... que je chercherai après... parce que dans le bordel de nos travaux, disons que les choses sont un peu n'importe où.

On aura réussi à calmer la cocotte, j'ai convenu avec elle qu'au matin papa la porterait dans ses bras pour l'amener à la voiture et que surtout son éducatrice ne serait pas fâchée.

Je sais que j'aurais pu faire mieux, que je devrai éventuellement prendre un temps pour m'asseoir et lui expliquer que non il n'y avait pas de drame là, que les petites graines sur les souliers, ça se lave, mais dans le moment de la crise ce n'était absolument pas le temps.





Un peu de tout le monde - Tommy

Une grande famille, beaucoup de choses à raconter.

Je sais que je n'ai pas fait beaucoup d'articles informatifs dernièrement, on dirait que j'ai fait le tour de plusieurs sujets. Je vous invite donc à me poser des questions si jamais il y a un sujet que vous n'avez pas vu passer, ou juste pour me donner de l'inspiration pour d'autres!

Aujourd'hui, je fais seulement faire un tour de tout le monde, avec des petites tranches de vie et nouvelles.


Pour commencer, notre vedette de l'heure Tommy!  Vous savez, je le dis parfois, que la relation avec un enfant comme Tommy n'est pas facile. Nous n'avons pas de longues conversations sur ses journées à l'école, on vit des frustrations et difficultés sur ses routines, sur sa non-coopération du moment, sur ses difficultés à être propre.  On vit même de l'angoisse à être avec lui parce qu'on manque d'imagination sur comment l'occuper et passer du temps avec lui. Parce qu'on a envie d'être avec lui vous savez et de partager. Mais, occuper et jouer avec un coco comme Tommy, il faut comme revenir loin en arrière. Ce n'est pas un enfant de 6 ans qu'on doit amuser, mais pratiquement un bébé de moins d'un an. L'important, c'est de trouver un moyen d'avoir du plaisir, mais seulement, parfois c'est plus difficile. Le coeur a parfois plus mal, la fatigue est parfois plus présente.

Ça a commencé il y a environ deux semaines.  Tommy, a toujours eu beaucoup d'affection pour ses doudous, et il aime beaucoup jouer dans son lit avec celles-ci. Il se roule, il se cache, il saute et recommence.

Nous allons parfois le rejoindre, il aime se faire "écraser", il demande à son papa de faire "pesant".  Il y a deux semaines, il jouait dans ses doudous, et moi je me devais de l'habiller.  J'entre dans la chambre et je dis "oh non mais il est où Tommy".  Et lui de rire aux éclats sous ses couvertures. On s'amuse, il se cache, je le cherche, je dis que j'ai "perdu" Tommy, il rit, il sort des doudous, je  dis coucou et il est l'enfant le plus heureux du monde.

Nous avons joué à ce jeu presque tous les matins, parce qu'il trouvait ça tellement drôle. Un petit moment juste à nous. 

Un matin, je le prépare et il part dans sa chambre. Je suis occupée au salon.  Soudainement, il arrive dans le salon, me prend la main et me traine avec lui. Il me tire, me pousse jusque dans la chambre où il s'empresse de sauter dans son lit.  Il rit, sous ses couvertures et je l'entends me dire "Où Tommy, perdu".  Tommy rit encore et il attend. 

Il est venu me chercher, il voulait jouer et ce matin là ça a fait ma journée. Si parfois, dans les moments plus difficiles je me questionne sur notre relation et sur ce que ça lui apporte à lui, il est certainement là pour me rappeler, que malgré les barrières, nous arrivons à nous rejoindre à notre façon.


dimanche 9 septembre 2012

Une autre entrée différente

Tommy, qui grandit à vu d'oeil (peut-être pas tant que ça il est tout petit!), qui pourtant est encore si petit dans sa tête.

Il y a déjà un an c'était la première, son entrée à l'école.  Et cette année, un an plus tard, on remet ça.

Pourtant, dans la dernière année il n'y a pas eu beaucoup de progression. C'est pas mal le même Tommy que l'an dernier à l'entrée à l'école.

L'entrée, ce n'est pas excitant, parce que finalement, on a aucune espèce d'idée ce qu'il va apprendre. Comment il va ou non progressé dans l'année à venir.

Ce n'est pas une entrée scolaire comme les autres, il n'a pas hâte d'aller à l'école, il ne parlera pas de ses "amis" ou de ce qu'il a fait en classe.

La classe est en fait plus un mode "garderie" comme ils passent plus de temps en gestion de comportement qu'en apprentissage. Bien entendu selon le développement de l'enfant.

Tommy peut apprendre à lire, sans nécessairement y prendre plaisir. À vrai dire il est content du nouveau, et après c'est plaaaaaate donc il ne veut plus coopérer.  Déjà, si en partant tu ne comprends absolument pas pourquoi ils te font faire toutes ces activités différentes, ça ne doit pas aider à apprécier la chose.

Sa fierté il l'a vit pour lui... et après ça aussi ça passe. Il ne la partagera pas. On ne le saura que dans ces yeux... si on est là.  Mais on est pas là... donc on ne le sait pas. On ne le vit pas.

L'an dernier a passé avec des notes par-ci par-là dans l'agenda, et des rencontres, qui nous apprennent que finalement, il n'a pas appris grand chose.

De toute façon on peut aussi se questionner sur le besoin, au développement qu'il a à l'heure actuelle au niveau de la compréhension (environ 2 ans), de lui montrer les maths et à lire. Alors qu'il n'est pas encore propre à 100%, qu'il manque d'autonomie dans son quotidien.

J'ai l'impression que l'école devient un "parking" pour ces enfants. Une place où on les mets en attendant. Parce qu'au final, je n'ai absolument pas l'impression qu'on aide vraiment là où c'est nécessaire. Ou du moins, il n'y pas assez d'efforts mis sur la gestion et la compréhension de l'autisme de l'enfant.

(bien entendu je parle de Tommy ou autre cas plus sévères)

Ceci dit, Tommy a recommencé l'école et moi je dois expliquer aux gens qu'il n'est pas en 1ere année. Qu'il est dans un groupe et que ses apprentissages sont différents. Et l'an prochain je devrai me répéter encore.

Il a recommencé l'école, et ça parait.

S'il ne peut me parler de la hâte ou non d'y aller, moi je peux très bien voir dans son comportement que la routine a changé.

Tommy a fait 2 jours et demi d'école la semaine dernière.  À son retour la première journée, j'ai eu une note comme quoi il avait joué dans ses sous-vêtements et qu'il avait eu bien du plaisir, en riant, à étendre ça sur le mur.

La deuxième journée j'ai encore eu un sous-vêtement souillé, et j'ai reçu un appel comme quoi il avait vomi le matin en route vers l'école. Et moi je me suis excusée au chauffeur qui sait bien que ce n'est pas la faute à personne.

Et la troisième journée, j'ai encore reçu des vêtements souillés. Il est arrivé de l'école, il  s'est amusé à cracher sa nourriture devant un miroir en riant. Pour ensuite boire son lait en le laissant couler à travers ses joues sur son chandail.  Pour s'amuser à couvrir son verre avec la serviette. Pour s'amuser par la suite à prendre le couvercle de son gobelet et le mettre sur le dessus de son verre plein de jus pour évidemment donner comme résultat du jus qui  coule par terre et un fiston qui trouve ça drôle.

Moi j'ai angoissé quand hier, le papa me disait aller faire une commission 1h.  Qu'est-ce que je vais bien faire avec Tommy tout ce temps sans se ramasser avec la tête de lit de la puce par terre, ou le lit qu'on a poussé au mur au milieu de la chambre? Finalement, on a regardé un livre et ça a été vraiment plaisant. Mais est-ce qu'on devrait angoissé comme ça à la seule idée de rester seul avec notre enfant (pire avec la maison en travaux!)?

On a eu des dégâts au point de manquer de sous-vêtements et faire sacrer le papa plus d'une fois.

On a un fiston qui prend plaisir à se sauver à l'heure du repas, qui fait des choses qu'il ne faisait plus.


Comme quoi, la rentrée pour nous, c'est ça!

vendredi 7 septembre 2012

Ces choses, qu'on déteste

Comme plusieurs de mes messages, c'est l'inspiration du moment (et de la journée), qui m'amène ce soir, à écrire ces lignes.

On parle souvent (parce que c'est important) du positif chez nos enfants. En dehors de l'autisme (ou autre trouble) ils ont aussi de belles forces bien à eux. On parle de leurs dernières réussites qu'on veut crier sur tous les toits!

Si garder le focus sur ces choses est très important dans le rôle de tout parent, il faut se donner le droit quand même de ne pas aimer certaines choses qui viennent avec le trouble.

(bon... j'ai même pris une légère pause le temps de m'assurer que je n'ai pas déjà écrit ce sujet avant! Bon en tout cas, je ne l'ai pas vu dans les messages des derniers mois! Sinon, tant pis je me répète!!!)

J'ai lu une autre maman qui parlait un peu de ça, qu'elle mentionnait que les autres avaient l'air de mieux le prendre, qu'ils voyaient des choses positives dans le trouble de leur enfant (exemple : ça m'a fait grandir je me sens une meilleure personne etc...)  Et elle disait qu'elle n'arrivait pas trouver que l'autisme amenait du positif dans sa vie.

À vrai dire, est-ce que je peux dire que la vie avec Tommy est "positive". Si on y pense bien, on s'amuse, on rit, chose qu'on pourrait tout autant (même plus) faire s'il n'était pas autiste.  Est-ce que je peux dire que son autisme c'est positif dans notre vie? Non.

Ça n'a rien à voir avec l'acceptation ou non du handicap. Ça a à voir avec le fait que c'est difficile à gérer tout simplement, et ce même si on considère Tommy comme un enfant facile. Il n'est pas agressif, il n'a pas de problème de comportement... donc on ne peut pas vraiment se "plaindre".


Toutefois, il y a des choses, dans les troubles de nos enfants qu'on aime vraiment pas. Certaines qui passent, d'autres qui sont plus dures à avaler.

Alors j'avais envie de l'écrire, de montrer que c'est normal et que moi aussi... il y a des choses dans l'autisme et le trouble de mes enfants que je déteste.

Et surtout... vous laissez la parole si vous en avez envie.

Mais je vais limiter le tout à une chose, quand on y pense, la chose principale. Et je ne parle pas ici du fait par exemple qu'il ne serait pas propre, je parlerais plutôt que l'autisme l'empêche de bien comprendre les fonctions de son corps donc rend la propreté plus difficile dans son cas.

Si c'était mon chum qui répondait, ce serait sans aucun doute la réponse ci-haut.

Mais pour moi, si on parle de Tommy, c'est sans aucun doute, son incapacité à bien communiquer. Le fait qu'il soit "presque" non-verbal.  (je dis presque mais dans les livres non-verbal = si l'enfant ne communique pas par la parole pour le plaisir).  Tommy en fait est seulement capable de quelques phrases, pas toujours claires, un peu dites en robot.  J'aimerais entendre le son de sa voix, comme je l'entends chez les autres enfants de son âge. Pas le discours pré-enregistré qu'il sort au besoin, une fois de temps en temps dans la journée. J'aimerais qu'il puisse me parler, me raconter des événements. C'est sans contredit ce que je déteste le plus de son handicap. J'aimerais le consoler quand je n'arrive pas à comprendre ce qu'il  veut.

Si on parle alors de la minie, je dirai que c'est sa rigidité dans les routines, dans les changements. Sa difficulté à le gérer émotionnellement, qui m'amène parfois (le moins possible) à être impatiente (surtout à l'heure du dodo) alors que je sais que ce n'est pas sa faute. C'est difficile pour elle, elle doit être bien préparée d'avance, ça doit être clair et précis. Je déteste, parce que c'est de la peine que je vois dans son visage... et ça aucun parent n'aime ça.

Et pour la grande, c'est l'anxiété qui amène des petites crises, qui l'amène à s'isoler lorsqu'elle est dans un environnement de groupe, qui l'amène à avoir des tics et ne pas être capable de les contrôler. C'est une anxiété de foule, une anxiété de compréhension, parce qu'elle ne reconnait même pas ses propres sentiments ou le pourquoi qu'ils sont présents. Ça lui empêche de profiter de beaux moments (quand on a pas décoder le problème pour régler la crise d'angoisse). Je ne crois pas qu'elle en soit vraiment malheureuse parce qu'elle n'en a pas totalement conscience. Mais je ne crois pas qu'elle soit bien dans sa peau dans ces moments-là non plus.


Alors voilà! C'était ma confession du moment! Juste pour vous!

16 mois

Bon bon bon, j'essaie du mieux que je peux mais vous connaissez comment la rentrée et le mois de septembre est un mois bien occupé!

Même si je suis seule 3 jours semaine à la maison (en fait 2 jours et demi seulement!)  avec le bébé, je cours quand même après mon temps. Et le petit coco ne se gêne pas de me donner du fil à retordre par moment!

Je prends donc les quelques minutes que j'ai de disponible pour vous faire ma récap mensuelle sur le développement des enfants de 16 mois, et notre petit coco, plus si bébé que ça!


En terme de développement, il est certain qu'il y a moins de choses "nouvelles". Petit bébé, devient grand, et il apprend surtout à maitriser ses acquis. Il marche plus solidement, il continue d'apprendre à communiquer, tente de répéter les mots qu'il entend. Il dit habituellement entre 4 et 6 mots. Il sait reconnaitre certaines parties du corps déjà depuis 1-2 mois, mais il en apprend de plus en plus. Les animaux, les sons d'animaux, faire des encastrements, jouer au ballon etc...

http://www.babycenter.fr/toddler/developpement/tout-petit-mois-apres-mois/16-mois/

http://www.babycenter.com/0_your-16-month-olds-social-and-emotional-development-the-todd_1213780.bc


En ce qui concerne notre petit loup, à vrai dire je n'ai pas grand chose de nouveau à vous dire.

Ce qui a principalement changé ce mois-ci avec bébé c'est une réaction face aux étrangers. Il se cache dans mes jambes! Trop drôle, "commun" pour certains, mais pas quelque chose que j'ai vécu aux autres à cet âge là.

Je trouve tout de même que cette réaction et positive et démontre quand même une certaine conscience, de lui, de moi, des autres. Il a conscience qu'il peut se protéger dans mes bras au besoin!

Finalement, je me trouve un peu plate, j'aurais aimé avoir du nouveau, mais c'est ça qui est ça!

Il ne parle toujours pas, est toujours difficile avec la nourriture et ne cherche pas non plus à être autonome à ce niveau.  Il aime toujours autant ses autos, et les autres apprentissages, ça vient, ça passe, ce n'est pas fixe du tout avec lui. 

Le mois prochain, il rencontrera une orthophoniste et une ergothérapeute. Je pourrai donc plus vous situez à ce moment, à savoir si mes hypothèse au niveau des retards et des hyposensibilités sont les bonnes ou pas.

Personnellement, j'ai l'impression qu'il se situe au développement d'un enfant de moins d'un an. Mais... bon je n'ai pas de diplome et c'est un "guess" comme un autre.

J'ai voulu complété le questionnaire de dépistage, mais j'ai laissé tombé puisque les résultats n'ont pas changé.


Tout dépendant comment s'enligne les résultats des évaluations du mois d'octobre, nous déciderons de la suite des choses.


Et pour finir voici un petit vidéo toujours pour montrer son niveau de développement au niveau de la communication. C'est la même chose qu'il y a 3 mois, donc ceux qui sont intéressés pourront comparer.

16 mois

et un autre vidéo que je trouve est très représentatif de notre petit coeur!

13 mois

vendredi 31 août 2012

La rentrée de la grande

Comme plusieurs enfants, c'était la rentrée cette semaine.  La grande commençait donc l'école mercredi.

Elle avait hâte, elle était prête.

Une chose, durant l'été elle a joué beaucoup avec un ami de notre rue qui était dans sa classe les deux dernières années. Elle espérait qu'il soit encore avec elle.

On est arrivé à l'école, elle était de bonne humeur, mais quand elle a eu sa petite image et qu'elle a vu que ce n'était pas la même que son copain, l'angoisse à pris le dessus.

Tenant ma main fort, serrée, elle ne voulait plus me lâcher.

L'angoisse ayant pris place, les stimulis autour se sont mis à la déranger. Le son de la musique lorsque la directrice faisait la présentation était trop pour elle.

Et...

Vous savez comment on doit faire attention, que le non-dit et que les choses sont plus facilement pris au pied de la lettre.

Je n'y pense pas souvent, parce que comme c'est mon petit mystère bien à moi, parfois elle répond très bien (après des années de pratique!!!!) aux choses au pied de la lettre en nous questionnant... et d'autres elle n'est pas certaine.


Le thème de la rentrée était donc "LE VOYAGE autour du monde".  Alors la directrice présentait les choses en disant que c'était l'embarquement, qu'on partait dans un pays "x" selon la classe de l'enfant.

Et ma grande se collait de plus en plus fort sur moi. Et quand c'était le temps de rejoindre son enseignante, elle ne voulait pas parler aux amis, dire bonjour, et elle se tenait fort fort.

Quand fut le temps de la séparation, elle était proche des larmes.  L'enseignante l'a pris sous son aile et elle est partie.


A l'heure du diner elle est revenue, souriante et heureuse comme je la connais bien!


Le soir, à un certain moment, elle me dit "Ah! Maman, j'ai compris pourquoi je voulais pleurer ce matin".

Et je lui demande donc pourquoi.

"Mais c'est parce que je pensais que tu partais en voyage pour vrai, et que tu serais pas là quand je reviendrais de l'école. Je voulais pas te quitter."

mercredi 29 août 2012

C'est important de le mentionner

Si en tant que parents d'enfants différents, on vit des moments plus difficiles, des batailles, de l'incertitude, des frustrations, du découragement...

On vit aussi comme tout autre parent, de la joie, de la fierté, de l'amour...


Parfois, si les moments sont plus sombres, il se peut que ce soit difficile de voir les petites choses, le petit soleil qui fait la journée... mais c'est important de le rappeler et surtout de le mentionner, de le vivre à fond!

Présentement, à la maison, on vit de très gros changements. Des changements majeurs qui impliquent de briser des choses, d'en jeter beaucoup et de perdre nos endroits précieux.

On agrandit la maison. Et, ceux qui connaissent l'histoire de la grande, savent comment se départir, jeter des choses est difficile, comment elle peut être angoissée, par les bruits, les changements etc...

Il y a quelques années nous avions repeint la chambre de Tommy et il avait hurlé de terreur en voyant sa chambre. Après cet événement, on a l'a mieux préparé sur les autres petits changements.

Mais qu'advient-il d'un changement d'envergure, qui implique de démolir une partie de la maison? La chambre des enfants, alors qu'ils doivent "camper" ou partager avec un autre. Qu'on perd l'électricité dans certaines pièces...


Je ne peux donc pas taire la fierté que j'ai de voir mes enfants qui depuis une semaine, vivent dans la maison, dans tout ce vacarme, avec tous ces changements.

Ils font tout simplement ça merveilleusement bien, même qu'ils aiment!  La grande est contente de camper dans la salle de jeu, elle s'est remis après deux jours plus difficiles de ses émotions et elle s'est habituée au bruit.

Tommy, malheureusement le temps fait que je voulais le préparer d'avance mais que je n'ai pas pu. Je suis malade, donc j'ai le temps de moins en faire, en plus des rendez-vous et de la rentrée.

Et une journée.... on nous a confirmé que c'était aujourd'hui que ça se passait. On a fait du ménage, on a vider les garde-robes, sous les yeux de Tommy que ça ne dérangeait pas trop.

Et les monsieurs sont arrivés et on a dessiner sur une feuille à Tommy que les monsieurs travaillaient sur la maison. À chaque changement, on a pris le temps de le montrer à Tommy. Les monsieurs "brisent" la maison pour la réparer.

Le deuxième jour tout allait bien mais Tommy a paniqué légèrement quand il a vu qu'on avait pas d'électricité. Il a pleuré "maison brisée".  Nous sommes donc sortis, prendre une marche et regarder l'avancement des travaux avec une maison qui n'avait plus de toit. Tommy me répétant "maison brisée", mais moi je lui répondais qu'on allait la réparée.  Ça a passé comme ça et le soir il a repris son sourire quand l'électricité est revenue! Faisant le tour de toutes les prises et les interrupteurs. Petit fait cocasse d'ailleurs, il avait débranché TOUS les électro, tv, radio, veilleuse. Dans sa tête c'était fini... il n'y avait plus d'électricité. Aussitôt revenue il s'est dépêché de tout rebrancher.

Mais c'était le plus facile ça. Parce que cette semaine, c'est sa chambre qui allait disparaitre, puisque les cages d'escalier y prendront place.

Et un soir, on nous a averti que c'était le lendemain que ça se passait. Et, le matin, on a démonté le lit, on a dessiné sur une feuille de façon très simple, que c'était fini la chambre de Tommy et qu'il allait couché dans la chambre à sa soeur.

Mais Tommy, depuis un certains temps, pleure beaucoup si il y a des choses qui brisent. Il écoute la télévision et pleure à chaudes larmes dans certaines émissions qu'on doit maintenant éviter de lui faire écouter.

Alors comment, à moins d'une heure du grand changement, Tommy allait-il réagir?

Et quand les monsieurs ont commencé à faire le trou dans son plafond, je lui ai montré. Tommy a regardé et à la course il est parti jouer dans sa "nouvelle" chambre tout content du changement!





Vraiment, je suis très fière d'eux, parce que c'est quelque chose de gros que même des enfants "normaux" pourraient mal vivre.

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