jeudi 16 novembre 2017

La saison des bulletins, plans d'intervention et autres

Chez nous cette année c'est une année que je considère un peu spéciale. C'est peut-être pour ça que cette année la période des bulletins et plans d'interventions m'amènent à avoir envie un peu d'écrire.

La semaine prochaine, on franchit l'étape du premier bulletin du secondaire. Ce n'est quand même pas rien. Notre grande est toujours autant heureuse de sa nouvelle vie/nouvelle école et cela fait grandement du bien de ne pas avoir ce petit pincement au coeur de la voir triste en congé sans amis... Elle est plutôt maintenant à l'ère de l'adolescente heureuse qui passe deux-trois heures sur facetime à placoter avec ses amies! On en a franchit des étapes pour se rendre jusque-là. Je ne peux pas dire qu'on a vraiment du mérite plus que le temps lui-même permet d'améliorer parfois les choses d'elles-mêmes.

Notre grand Tommy entre dans une ère de changement cette année déjà à sa dernière année de primaire. Il a changé d'étage à son école, ce qui semble avoir demandé une adaptation de quelques semaines selon ce que j'ai pu apprendre par son enseignant à notre rencontre hier. Comme quoi, même s'il aime bien le changement, il a ses limites. Ce qui peut probablement nous donner une petite idée de la façon dont il vivra son changement d'école l'an prochain. Le programme éducatif a aussi changé, donc aussi le bulletin. (Je vous disais c'est une drôle d'année de changement)!) On a souvent dit que les bulletins de l'école spécialisée ou d'un enfant en difficulté n'ont pas la même signification qu'un bulletin "régulier". Reste tout de même qu'avec l'ancien programme il avait du français, des maths etc... alors que le nouveau programme est maintenant basé sur leur développement au niveau de l'autonomie pour le futur. Donc on a plus de français mais plutôt un objectif de communication etc...  Cela ne signifie pas qu'ils ne font plus d'apprentissage scolaire du tout, mais qu'ils commencent à regarder pour les préparer à peut-être un jour pouvoir contribuer du mieux qu'ils peuvent à la société. Ça reste à suivre...  En attendant, sa seule note sur son bulletin était 3C  (ça mange quoi en hiver me direz-vous!), comme quoi, quand on a un enfant différent, il faut que tout soit différent! De toute façon, au bout du compte, il est à l'école pour le moment et qui vivra verra. Nos attentes se limitent à le voir grandir, à ce qu'il soit heureux et le reste viendra selon ses capacités à lui.

Notre troisième a eu 10 ans. Sûrement un chiffre magique car c'est un âge où je trouve qu'un début de maturité, de responsabilisation s'installe et c'est très bienvenue. On aime nos enfants plus que tout mais avoir des enfants c'est quand même dans le but de les amener à devenir des adultes responsables. Donc on a une grande fille qui va beaucoup mieux cette année. Il y a encore des petits trucs, comme n'importe quel enfant, mais sinon on la sent un peu moins fragile et la fatigue de fin d'étape s'est transformée en chanson plutôt qu'en pleurs... Bref, c'est une musique un peu plus agréable à nos oreilles.

Et il y a notre petit dernier.

Mais... ce qui m'amène à écrire aujourd'hui ne sont pas les bulletins en soi, plus que cette étape franchit me ramène à toutes ces questions sur ce qu'ils sont aujourd'hui, ce par où nous sommes passés dans les années dernières, les améliorations, les défis, la raison des défis, essayer de les comprendre du mieux que je peux et savoir où on s'en va. Donc, en fait, les bulletins eux-mêmes n'ont rien à voir plus qu'ils sont l'élément déclencheur de plusieurs réflexions.Un passage obligé pour entamer l'année qui s'en vient.

Je n'aborde plus vraiment l'autisme en tant que tel parce que ce n'est plus un sujet d'importance, mais les plans d'interventions nous y ramène un peu, et parfois je ne sais plus trop où on se situe dans tout ça. Peut-être parce que mes enfants n'ont jamais été "tout blanc ou tout noir". Ils sont plutôt full zone grise et naviguer dans cette zone c'est très embêtant. Ce qui m'amène à notre petit dernier de 6 ans et demi avec un tempérament assez particulier, dont l'année passée l'école hésitait en milieu d'année à savoir s'il était prêt à monter en première. Pas parce qu'il n'est pas capable, mais parce qu'il est "un peu spécial" même s'il a l'air pourtant pas mal "normal".  Donc moi, quand je vais à son plan d'intervention, j'ai un petit petit spécial et les lettres comme TSA ou les mots comme trouble de langage, me fatiguent un petit peu, parce que j'arrive difficilement à le comprendre mon petit bonhomme.

Si on me demande de le résumer en quelques lignes, c'est un petit garçon rempli d'amour, qui en a à revendre d'ailleurs. Il adore tout le monde et adore faire plaisir, c'est un grand affectueux qui a besoin de le montrer. De l'autre côté, c'est un petit qui a toute une tête de cochon, et qui nous donne souvent l'impression de vivre dans son petit monde parallèle par moment. On choisit donc nos batailles avec un vague sentiment de ne pas trop savoir où on s'en va vraiment! Donc c'était le plan de ce petit spécial qu'on avait hier ainsi que la réception d'un bulletin, à la hauteur de ce qu'on s'attendait... mais il me semble que je ne sais pas plus quoi faire de tout ça! Trouble de langage évalué à léger l'an dernier, difficultés attentionnelles assez évidentes depuis une bonne année, chose qui allait pourtant assez bien avant, difficulté à finir ses travaux, bien comprendre les consignes ou juste même les respecter... comme penser à rapporter son cahier à tous les soirs, changer son livre à tous les jours... Il a fini la maternelle l'an dernier sans être capable de dire son alphabet au complet, donc c'est sûr qu'on s'attendait à des défis au niveau apprentissage!

Dans le fond, tout ça est pour dire que même des années plus tard, on ne sait juste pas. Chaque année passe à sa façon et on fait de notre mieux, la route est bizarre, pas tracée d'avance, l'importance que j'ai accordée lorsqu'ils étaient plus jeunes sur les lettres, les diagnostics, n'étaient pas sans raison, mais plus ils vieillissent, moins ça change quelque chose à long terme. Je dirais que le gros du besoin était dans le 3 à 5-6 ans.... et après... on continue notre route et tout ça tombe un peu en arrière plan parce qu'il n'y a toujours pas de réponse toute prête sur quoi faire avec nos petits mystères qui sont tous trop différents les uns des autres... Donc, on les accompagne du mieux qu'on peut dans cet étrange voyage!

1 commentaires:

Anonyme

Bonjour à toi, je cherchais des vidéos sur l'autisme mais pas l'autisme comme on l'entend , quand c'est très prononcée. j'avais encore des doutes sur mon fils de trois ans et demi et je suis tombé sur les vidéos de ton petit jessy sur you tube et là j'ai pleurée, oui j'ai pleurée car j'ai enfin compris qu'il fallait que j'arrete de me mentir à moi meme et bien me dire que oui mon petit garçon est "particulier" oui tout les enfants le sont mais lui rentre bien dans cette etiquette qui est l'autisme, mais tout comme ton enfant très leger selon moi. en tout cas un grand merci à toi car jusqu'à présent je ne trouvais rien qui nous correspondait et là ton fils me fait beaucoup penser au mien. j'ai lu ce dernier bulletin et tes enfants ont bien grandit, ce que je comprends c'est qu'il n'y a pas vraiment de route à suivre et que nous allons etre comme aujourd'hui avec beaucoup de questionnement. en tout cas merci à toi d'avoir partager, je vais aller dévorer ton blog à présent
aurélie

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