lundi 12 juillet 2010

Est-ce qu'on s'habitue?

Je pense que non.

Je vais même éviter de faire un long message sur le sujet comme j'avais prévu au début. Peut-être plus tard.. peut-être pas.

Est-ce qu'on s'habitue à voir le handicap de nos enfants se faire diminuer constamment?

NON!

Pire, je dirais qu'après deux ans, avec le temps, avec les rencontres, les sorties en public, je trouve ça de plus en plus blessant à chaque fois.

Les  :

"Il n'est pas si pire?"
"Il y a ben pire que ça... c'est pas vraiment un gros handicap?"
"C'est évident que c'est pas un cas sévère."

Les :

"Ben mon enfant aussi a fait ses nuits tard" (ou autre comparaison XYZ)


Vraiment... j'en ai mon casque. Je suis ÉCOEURÉE.

Je pourrais le faire moi-même non? Je connais des amies qui ont des enfants avec un trouble de langage. Ben voyons ... c'est pas si pire...  Dyspraxie, dysphasie, trouble d'opposition.  Voyons de quoi vous plaignez-vous?

Vous savez-quoi ... je le ferais JAMAIS. Parce que je sais ce que vous traversez. Parce que je sais les "deuils" qu'on vit tous. Je sais les difficultés, les peines (et le joies)...  Pas si pire? JAMAIS je n'oserais penser ça d'un handicap XYZ. Le handicap est différent certes, mais ce qu'il fait vivre aux parents est la même chose.

Alors pouvez-vous m'expliquer vous parents d'enfants "normaux"... pourquoi vous avez toujours besoin de nous rappeler que nos enfants ne sont pas si pire? Qui êtes-vous pour juger? En une rencontre d'une heure? Qui êtes-vous pour diminuer notre douleur, nos peine... en comparant avec ce que vous jugez pire?

Est-ce que je vais m'habituer?

Je pense que non. Et ça rend les sorties difficiles, des sorties où je me sens isolée... où j'ai l'impression qu'on se fou bien de ce que je peux vivre avec mes enfants, mes sentiments...  des sorties où on sent le besoin de juste me rappeler qu'ils sont "pas si pire".

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