vendredi 15 février 2013

Vidéos... encore des vidéos... toujours plus

Croyez-moi je mets BEAUCOUP de temps à la recherche de nouveaux vidéos intéressants et c'est très très long!

Mes dernières trouvailles!



Parce que je le trouve mignon et on y voit plusieurs années d'évolution


56 minutes sur l'autisme avec entre autre Temple Grandin

http://video.mpbn.net/video/2164360748

mercredi 13 février 2013

Votre enfant est autiste...

Apprendre que notre enfant est différent, handicapé, c'est vivre un deuil selon les spécialistes. Le deuil de l'enfant rêvé, celui qu'on imaginait avant même sa naissance.

Dans le deuil il y a différentes étapes, tout comme lors du décès d'une personne. Choc, déni, colère/culpabilité/détresse, adaption/acceptation, réorganisation. Mais l'enfant différent n'est pas décédé. Il est seulement différent.

Si je parle de la mort et que ça me semble un peu cru comme exemple, c'est que c'est le seul qui m'est venu en tête au moment d'écrire ces lignes... que vous savez... j'écris toujours sur le coup de l'impulsion. L'inspiration du moment.

Imaginons donc (et certains tout comme moi l'ont réellement vécu), le décès d'un être cher.

Pour passer au deuil, il faut passer à travers les épreuves, la paperasse, l'enterrement. Après, nous pouvons vivre réellement notre deuil.

Imaginez alors que suite au décès de l'être cher, on vous dit qu'il n'est pas "vraiment mort" ou qu'il pourrait "ne pas être mort".

La paperasse va prendre le bord et on remettra fort probablement l'enterrement à plus tard.  On peut le "sauver".


Involontairement, très involontairement, c'est exactement ce que les spécialistes font, pour la plupart(évidemment je veux éviter de généraliser), vivre aux parents qui apprennent que leur enfant est différent.


Votre enfant est autiste.

Il devrait être capable de faire rouler un ballon mais n'y arrive pas.
Il devrait se retourner à son prénom mais il ne le fait pas.


La synthèse, la foutue synthèse du diagnostic qui pour plusieurs parents est un des pires moments à vivre. Se faire balancer en plein visage tout ce que leur enfant "n'est pas", mais aurait dû être. (CHOC)

Suite à cette synthèse, on leur dit qu'ils auront droit à l'intervention précoce qui "fait des miracles" depuis plusieurs année à la rééducation des enfants autistes.

"Certains enfants sont partis de loin et cette méthode d'éducation les a aidé à sortir de leur monde."

C'est la méthode d'intervention à privilégié.
 

Votre enfant est autiste, mais nous pouvons intervenir.


Suite à cette synthèse, ou peu avant, on entend parler de diète, d'aba, d'orthophonie, d'ergothérapie.

On doit absolument sauver l'enfant.


Le deuil, il a pris le bord, dans le fond d'un tiroir, sous les promesses de "guérison".(DÉNI)


Votre enfant est autiste, mais bientôt nous pourrons le guérir.


Au revoir et bonne chance!



Promesse d'aider l'enfant, de le "rééduquer".

L'éducation des parents?


Les médias leurs disent de pleurer. Les prennent en pitié. Les livres les enfoncent dans le drame ou bien leurs garochent par la tête une tonne d'interventions à privilégier avec leur enfant.

Un livre qui fait culpabiliser de ne pas faire suffisamment d'intervention pour "sauver" l'enfant de l'antre de l'autisme ou qui embarque les parents dans le monde de l'intervention et rééducation à tout prix.

Un livre qui récite un drame. Les parents d'enfants autistes souffrent, sont maudits par la vie, comment aimer un enfant différent?

Un livre qui nous dit quoi faire. Comment lui montrer à se retourner à son prénom, comment regarder dans les yeux!?!

(COLÈRE, TRISTESSE,CULPABILITÉ...)


Votre enfant est autiste... mais il peut être autrement.


Ce qu'est l'autisme selon la croyance populaire.

Drame
Tristesse
Découragement
Mutilation
Sans émotion
Sans amour pour ses proches
Vide


Votre enfant est autiste... (défilement de toutes les images sombres de l'autisme)


Ne vous inquiétez pas, nous allons nous en occuper! Le gouvernement offre de l'aide aujourd'hui.


A.U.T.I.S.M.E

Pourquoi mon enfant est autiste? Pourquoi moi? 

Nous n'en savons rien... c'est un fléau et nous n'avons aucune idée des causes.


Qu'est-ce que l'autisme?

C'est un trouble neurologique qui atteint (jargon en chinois pour les parents qui n'arrivent plus à suivre le reste de la conversation)


Qu'est-ce que je peux faire?

Intervention précoce, nous pouvons changer le cour des choses. Il y a beaucoup d'espoir aujourd'hui.


Bonne chance. Regard empreint d'empathie.



Pour la plupart, les parents entreprenent la voie qu'on leur a montré. L'intervention précoce à tout prix, avec tous les espoirs qui sont permis et promis. Les diètes et autres méthodes diverses. C'est la voie qu'on leur a montré, sans les accompagner.


Votre enfant est autiste... voici le chemin à suivre.


Comment aider un enfant à cheminer dans ce qu'il est, alors qu'on nous montre ce qu'il n'est pas. Ce qu'il devrait être sans nous accompagner dans ce cheminement.


Votre enfant n'est plus un enfant. IL EST AUTISTE.


Soudainement, il a perdu le droit, d'être différent, d'être à son rythme, d'être un enfant. Ses "particularités" se doivent d'être corrigées. Et l'enfant "normal" a le droit, d'avoir peur, d'être gêné, de ne pas avoir envie de...



Le discours se doit d'être différent. Il doit être fait pour aider les parents à cheminer et par le fait même aidera à faire cheminer l'enfant. Des parents heureux, des enfants heureux.

Lorsque le diagnostic arrive, il peut être difficile pour beaucoup de parents de voir encore leur enfant sous l'étiquette. Leur enfant est devenu l'étiquette. Depuis des semaines, voir des mois, on leur enseigne les failles, les retards, les méthodes d'éducation à travailler.

L'essentiel a été oublié. Leur enseigné à vivre avec leur enfant tel qu'il est.


Voici votre enfant et ce qu'il est.

Il est autiste, il a le droit de l'être, il est aussi un enfant. Il peut être heureux, il a le droit d'avoir peur, il a le droit d'être gêné.

Il a le droit de ne pas établir de contact visuel comme les autres enfants.

Il est différent. Il a le droit d'être différent.

Il a le droit d'être compris et accompagné dans sa différence.

Votre enfant peut être heureux, dans le respect de sa différence. Il a le droit d'aimer voir des ventilateurs tourner.


L'autisme amène une façon différente de percevoir et de vivre dans l'environnement. Personne n'a expliqué aux parents cette différence.

Pourquoi mon enfant aligne?

On leur a plutôt enseigné que l'alignement est un comportement autiste qu'on devra corriger.



L'essentiel est d'enseigner aux parents ce que l'autisme représente, qu'ils le comprennent, qu'ils s'adaptent et ils pourront mieux accompagner leur enfant dans la voie qu'ils auront eux mêmes choisis en toute connaissance de cause.

Peu le font.

Des familles souffrent. Des familles s'épuisent. L'autisme n'est pas la cause plus que l'incompréhension et le manque de ressource.


Le deuil, s'est arrêté à ces mots :

Votre enfant est autiste...

Aucune aide, aucune éducation. Certains parents s'en sortent, d'autres non. Dans le détour, il y a ces ENFANTS qui paient pour les failles. Pas leur failles, pas leurs différences.  Ils paient des failles de la société et du système qui a fait croire aux parents que cette différence était anormale, un problème, un malheur.  Ils paient du manque d'information, du jeu d'essais et erreurs parce qu'il n'y aucune réponse claire...

Le "mouvement" exige que le problème soit corrigé, reprogrammé, guérit. Une erreur de la nature.



Des parents souffrent, des enfants souffrent. À la recherche de cette guérison, de cette correction, de ce remède miracle. Est-ce vraiment un choix éclairé? Ou plutôt seulement la voie qui leur a été montré. La seule qui semble possible pour pouvoir faire un semblant de deuil? A-t-on réellement fait un deuil d'une situation qu'on cherche à réparer?



On a sauté des étapes voir même une étape. L'essentiel. Apprendre à vivre la vie telle qu'elle est et non telle qu'elle devrait être.

C'est la même chose avec l'autisme.

Si on enseigne aux parents à vivre avec l'autisme tel qu'il est, ce sera plus facile d'éduquer les enfants tel qu'ils sont en respectant leurs besoins, forces et faiblesses et nous éviterions beaucoup de familles blessées, démolies.

mardi 12 février 2013

Multiples casse-têtes et 21 mois

Un combo encore une fois! 


Ces jours-ci, la tête me tourne!


Inscription prochaine à l'école de la minie

Plan d'intervention mercredi à l'école pour Tommy

Rencontre de la nouvelle intervenante du CRDI pour Tommy (2e changement)

Courir après la pédopsychiatre qui n'a JAMAIS complété le rapport d'évaluation de la grande pour qui ça ne va pas bien ces temps-ci

Discussion avec le CLSC pour savoir les procédures pour avoir un jour une référence du dossier de la grande au CRDI pour un jour peut-être avoir de l'aide.

Réfléchir aux camps de jour. Spécialisé pour Tommy, mais pour la grande. Les semaines difficiles ne me donnent pas envie de l'inscrire au camp de jour régulier. Pourrait-elle aller au même camp que son frère deux trois semaines même si c'est considéré pour des cas lourds? L'angoisse qu'elle vit au quotidien est-elle une justification suffisante? Je n'ai pas confiance au camp régulier puisqu'elle n'a pas besoin d'accompagnement 1 pour 1 mais elle aurait besoin que quelqu'un lui jette un coup d'oeil...  Beaucoup d'amis, beaucoup d'inconnus, beaucoup de bruit, beaucoup de changements. Beaucoup trop de tout?

Prévoir la rencontre scolaire suite à l'inscription de la minie pour présenter son dossier

Éducatrice spécialisée deux heures par semaine pour le bébé

Évaluation du bébé? Maintenant ou pas maintenant. Attendre ou pas attendre. Trop fort ou pas assez?

Garderie ou pas garderie à temps partiel l'an prochain selon l'évaluation qui serait fait?

Ergo ou pas ergo pour la grande cet été pour peut-être arrivé à lui enseigner le vélo à 100$/heure évidemment! (ils en font à l'école dans le cadre de l'éducation physique donc c'est un dossier assez urgent)




Le bébé! 21 mois! Je vais bientot devoir changer son surnom parce qu'à 2 ans c'est plus un bébé. Mais ça reste le bébé de la  famille!

Coquin à ses heures. Joyeux, la bonne humeur est revenue avec les dents qui ont pris une longue pause d'ici les prochaines grosses. 

Depuis quelque temps il communique BEAUCOUP. Il m'apporte des choses, il m'en montre, au centre d'achat il tire partout (comme nous disons moi et le papa) avec ses deux doigts pointant tout ce qu'il voit en criant. Il voudrait répéter mais n'y arrive pas souvent. D'ailleurs je dis (mon erreur à moi) "c'est quoi ça" quand il me montre des choses et aussi "quoi" (réflexe de quelqu'un qui n'a pas compris) alors maintenant il passe ses journées à dire "LA" (qui remplace anciennement le TA) et "COICA".

Je trouve l'hiver long! Il n'arrive toujours pas à bien se mouvoir dans son habit de neige donc dès qu'il tombe, il ne bouge plus. Il a commencé à réussir à se rassoir mais c'est difficile. Donc il reste planté face première au sol! Mais il adore être dehors, ce sont mes bras qui trouvent ca moins drole. Parce que les promenades sont loin d'être reposantes!

Il y a un "petit quelque chose" qui est bien là. Mais toujours embêtant dans ses forces versus ses faiblesses. La TES dit la même chose que moi.

Il imite très bien lors des apprentissages mais il n'imite pas de façon "naturelle" comme les enfants qui commencent a boire au verre ou manger à la cuillère pour faire comme les autres.

Il n'a pas de réel jeu symbolique puisqu'il passe la majeure partie de ses journées à faire rouler ses voitures ou trainer ses doudous dans la maison (qu'il mord à pleines dents!)

La compréhension au niveau du langage n'a pas changé dans les derniers mois. Il comprend seulement des petites choses principalement lié à un intérêt.

Lui enseigner des choses "verbales" que ce soit réceptif ou expressif est un vrai casse-tête puisqu'il ne répète pas les mots et si moi  je voulais lui montrer les parties du corps, souvent le contact visuel est difficile à obtenir.

Il est accroc à moi, me traine partout par la main dans la maison, me tire par en bas pour je m'assois sur une chaise pour être dans la même pièce que lui. 

Il gigotte gigotte gigotte! Ça me rappelle quelqu'un ça!

Il se ferme au besoin. Quand il est dans un milieu nouveau(surtout petit environnement) il se ferme les yeux et fais le mou dans mes bras. Ou bien il vient très très mou à la recherche on dirait de sensation, la tête par en arrière le plus loin possible (surprenant à quel point ça peut aller loin!). Il me fait ca dans les lieux publics principalement. Pas toujours mais plus souvent que le contraire.

Il s'affirme et se fâche!!

Il regarde dans les yeux! Ça en est presque gênant! À ses heures, quand il veut bien. Parfois c'est très intense, d'autres fois totalement absent.


C'est difficile de se faire une idée arrêtée sur sa situation mais le système est mal fait et en dehors d'une évaluation je ne vois pas comment je pourrais obtenir de l'aide pour lui? Un casse-tête et mystère qui persistera pour les prochains mois.


Avoir un enfant autiste c'est... (35)

Autiste... TED... vous comprenez!


Avoir un enfant TED c'est gérer une crise de larmes, un soir, qu'il fait noir, que nous décidons de faire une petite sortie en famille.

"Maman, c'est que moi, je sais m'habiller le jour, mais je sais pas m'habiller le soir. Je m'habille jamais le soir, je suis pas capable maman j'ai jamais pratiquer ça le soir!"

Manipulation, pas manipulation, vive les jugements du moins! Je crois que le drame était réel, mais qu'est-ce que j'en sais réellement hein selon l'opinion extérieure qui dit qu'elle n'a rien.


De l'autre côté il y a la grande, qui ne se comprend plus depuis le retour des fêtes. Pleurs, panique, pleurs, maux de tête, maux de ventre, vomissements, pleurs... Tellement que nous avons de la difficulté à faire la différence entre un "mal physique" et un "mal psychologique".

Et mon coeur a eu mal quand elle m'a dit avoir pleuré seule toute la récréation dehors sans savoir pourquoi elle pleurait. Nous avons décortiqué le tout en croyant qu'elle a pleuré parce que personne ne voulait jouer avec elle à son jeu.

"Mais maman, je savais pas que c'était pour ca que je pleurais."

Et encore, c'est de ne pas savoir du tout exactement ce qui s'est passé parce que ce qu,elle rapporte versus ce qui se produit réellement est parfois très différent...



mercredi 6 février 2013

Avoir un enfant autiste c'est... (34)

Ca faisait longtemps hein?

Avoir un enfant autiste c'est un petit garçon qui arrivé de l'école a sauté sur sa caméra. Son fun c'est de s'enregistrer et se réécouter, soit un vidéo de la  télévision, soit un jeu, soit se promener dans la maison et commenter ce qu'il voit.

Avoir un enfant autiste c'est un petit garçon qui a involontairement enregistré un gros BOUM, provenant de l'étage au-dessus, correspondant au bébé de 21 mois qui vient de faire un vol planer hors de sa couchette.

Avoir un enfant autiste, c'est un petit garçon qui réécoute en boucle les hurlements du bébé en riant aux éclats alors qu'il a même enregistrer un "Oh non! suite au boum en question!

Bref, c'est réentendre hurler à toutes les cinq secondes grâce à la caméra.

jeudi 31 janvier 2013

La paix d'esprit.... plus jamais

Long time no see!

Je me présentement beaucoup beaucoup d'efforts sur la mise en forme du livre plusieurs fois demandé par certains d'entres-vous!

C'est un long travail et c'est difficile parce que ma mémoire me fait vraiment défaut. D'un autre côté la relecture de tous les messages écrits ici au fil des ans, me rappellent des souvenirs, mais ça me fait réaliser, que dans le fond, les choses n'ont pas vraiment changés d'une année à l'autre. Les enfants ont vieillis, mais la réalité, les particularités, les besoins restent les mêmes. Maintenant, comme donc mettre tout ça dans un livre sans raconter à toutes les pages la même histoire sans arrêt?

Je prends une pause pour écrire ici, parce que ça fait longtemps et c'est interdit de délaisser le  tout. J'ai remarqué aussi au fil des ans, que finalement, je décris très peu notre réalité familiale. J'ai remarqué ça parce que j'ai compris que pour qu'un livre comme ce que je veux faire "s'avale" bien, il faut que les gens sachent ce que nous vivons réellement. Sinon c'est trop simple de dire "ben voyons, ils l'ont facile eux!".

Donc, des nouvelles...

Les vacances de Noel ont été biens, mais pas simples. La grande a fait beaucoup, énormément, extrêmement d'angoisse, à un tel point qu'une journée elle m'a dit en pleurant qu'elle ne passait pas de belles vacances. J'ai failli pleurer avec elle parce que je me sens totalement dépourvue face à cette anxiété qu'elle vit sans cesse.

Le tout à commencé par un simple jeu, qui finalement, mine un peu notre vie depuis.  Un jeu vidéo que Tommy a adoré, au point de ne plus savoir quoi faire d'autre quand il arrive à la maison. S'il n'a pas le jeu, que je lui refuse par moment parce que sinon il jouerait 10hrs sans arrêt, il tourne dans la maison et attend. Il ne fait plus rien, sauf peut-être dessiné les scènes du jeu sur une feuille.  Ou bien, il ouvre toutes les portes, les referme, fouille dans l'armoire, essaie de faire des choses qui lui font du bien mais qui sont interdites (genre brancher une rallonge dans toutes les  prises de la maison! et déplacer les appareils électriques.)

Maellie aimait le jeu, mais elle en a eu peur dans une scène où l'ascenseur est parti et n'est plus jamais revenu. Le drame du siècle au point de l'empêcher de dormir, de se sauver de la pièce quand Tommy ouvrait le jeu et même aller jusqu'à se boucher les oreilles. La crise a duré un peu plus de trois semaines, mais l'anxiété a persistée. Besoin de repartir sa musique, 2-3 fois avant de s'endormir, ne trouve plus le sommeil comme avant, pleure le matin qu'elle a mal à la tête.

La semaine du retour à l'école, elle a quitté la classe avec un mal de tête. Elle est revenue à la maison peu après. Le lendemain le téléphone a encore sonné pour la même raison, ils l'ont gardé. Le surlendemain encore...

La semaine suivante, elle a manqué une demi-journée d'école se plaignant du mal de tête au levé, incapable de bouger elle est retournée se coucher. Le soir, à l'heure du dodo...

Elle me dit que c'est trop bruyant à l'école. Son anxiété est dans le plafond, je dirais même qu'il est sur le bord de défoncer le plafond! 

Semaine suivante, même chose... Semaine suivante... toujours.

Une journée, je l'ai envoyé avec tylenol dans le corps, elle à quatre pattes à attendre l'autobus. J'ai appelé l'enseignante pour l'en aviser.

Les tics sont ressortis, le besoin de "toucher" sans cesse les amis aussi, les bruits avec sa bouche, les plaintes, mal à la tête, mal aux oreilles, mal à la gorge...  Aussi qu'une situation l'angoisse elle a physiquement mal. Elle me l'a elle-même raconté lorsqu'une journée elle cherchait sa boite à lunch elle m'a dit qu'elle avait mal aux oreilles mais qu'aussitot la boite retrouvée, elle allait mieux.

Elle ne se comprend pas et ne pourrait pas dire ce qui se passe vraiment dans son corps.


La minie va bien, égale à elle-même, calme à ses heures, explosive à d'autres moments et aussi fragile qu'un bibelot. C'est celle qui nous "complique" le moins la vie si on suit les étapes strictes de ses routines et facon de penser, ça se passe bien.

Le bébé, suit lui aussi son propre rythme... et seul l'avenir nous dira pour la suite.



La paix d'esprit, c'est une des réflexions qui m'a traversé l'esprit (!) une journée alors que je me cassais la tête à la fois pour les problèmes d'anxiété de la grande et pour mes décisions d'évaluation pour le bébé. Un vrai gros casse-tête dans lequel je ne me sens pas bien du tout.

J'ai eu, un certain moment de ma vie, l'impression que le pire était passé que la tornade ne  reviendrait plus. Naiveté? Ou seulement d'avoir profité des beaux moments calmes? Bien entendu je sais qu'avec les enfants ce ne sera jamais simple, mais j'aurais cru que le "pire" du cassage de tête était derrière nous. Évidemment, pas longtemps après, j'ai dû recommencer les démarches de réévaluation de la grande. Une longue période de ma vie qui a été très stressante.

Et depuis, la paix n'y est plus. Il n'y a plus de place pour la paix. Il y a tant à faire, et si peu de fait. Si aujourd'hui je comprends que je dois être bien dans mes choix et ne pas me sentir coupable, je vivrai toujours avec les doutes, parce que c'est comme ça avec mes enfants.

La minie aura-t-elle toujours son diagnostic? Comment va se passer la réévaluation obligatoire? Aura-t-elle l'aide à l'école si nécessaire? Comment ça va se passer à l'école? Va-t-elle être encore du type "fugueuse" en sortie parce qu'elle oublie de nous suivre?

La grande, est-ce que jour on trouvera comment l'aider à traverser tout ça? comment vont être les années à venir avec ses particularités bien à elle? sera-t-elle bien acceptée en vieillissant?

Tommy...évidemment que des questions sur le futur il y en a une tonne.

Et le bébé. Dois-je le faire évaluer tout de suite? est-ce que j'attends au risque de perdre une  année d'aide? est-ce que je vais regretter d'aller au privé pour peut-être ne pas avoir de réponses? Est-ce que je vais finir par l'entendre parler?


Finalement, je traine une brique à temps plein, je manque de temps pour moi, et je souris peu. Je le sais moi-même je le sens. J'ai un bon sens de l'humour quand je veux bien, mais ma tête est si prise pour le moment.

Je ne crois pas qu'avec des enfants différents la paix d'esprit revient totalement. Ma grand-maman me disait qu'on s'inquiétera toujours de nos enfants même quand ils ont soixante ans. Peut-être,  mais je ne crois pas que la brique est aussi lourde à porter, parce qu'il y a une tonne de tracas supplémentaires qui s'ajoutent au lot des enfants différents.


Ceci dit, je ne suis pas déprimée, seulement en questionnements intenses, par rapport au bébé, la grande, par rapport a ce que je pourrais faire de plus pour Tommy, par rapport à l'impression que j'ai eu d'aider a mieux faire comprendre l'autisme, mais en me relisant de réaliser que, je ne crois pas qu'on peut vraiment comprendre sans le vivre...  Écrire un livre que j'ai l'impression pourrait être interprété comme "ya rien là être autiste" alors que j'essaie de peindre un portrait le plus juste du bon comme des défis... mais...


Alors je suis là, l'esprit seulement occupé plus que jamais, avec un bébé qui achève les siestes de jour (déjà`! ben oui j'ai pas fait des modèles dormeurs malheureusement...)


mercredi 9 janvier 2013

Trois en Un (20 mois..)

Pourquoi trois en un?  Probablement parce que j'en ai trop à dire, trop en dedans!!!

Finalement je vais faire un quatre en un, en vous souhaitant une Bonne Année. Que vous sachiez à travers les épreuves de la vie voir quand même la lumière qui fait qu'on peut comprendre que la vie peut être belle tout de même!


Bon...

Alors, trois en un pour parler des  20 mois de bébé (DÉJÀ!), pour parler d'une écoeurite, et d'un voeu de silence... (non non pas pour vrai!)

En fait, c'est ce matin même que j'ai compris!  Heureusement le temps des fêtes était calme sans trop de réunions. Mais, finalement, juste assez pour que je réalise que je suis tannée de répondre aux questionnements des gens. Pas que je le prends mal, juste que c'est du DÉJÀ VU à chaque nouvelle personne qui me pose la question que la personne précédente m'a posée avec à peu près les mêmes commentaires à chaque fois.

Le silence? Parce qu'autant j'ai envie d'en parler, pour sensibiliser les proches, autant je sais que ... ça ne vaut pas vraiment la peine, ils ont leur vie, j'ai la mienne. Bref, finalement, j'aimerais en parler, mais pas en même temps! Alors le mieux à faire, je m'enferme dans ma tête, je m'occupe des enfants, je souris et je dis merci. Kin! Problème réglé! 

En fait, j'ai réalisé durant ce congé des fêtes que je suis rendue mais tellement PLATE! De quoi est-ce que je peux parler de toute façon?  Comment vont les enfants?  Réponse simple et attendue : BIEN.  Dans ma tête, j'ai un long discours qui prendrait plus d'une journée à réciter. On laisse tomber!  Bien, ça va bien!  Ça va bien à l'école, ils sont en forme, en santé, pas malade... Merci de demander des nouvelles!

Notez que les gens ne savent pas pour les diagnostics en dehors de celui de Tommy. (sauf la famille proche). Ça me permet de conserver mon titre de mère pas complètement cinglée qui cherche des bibittes à tous ses enfants en guise de passe-temps! Fiou!  Pourquoi ils ne savent pas? Principalement parce qu'en dehors du bien paraitre ils ne s'y sont jamais intéressé.

Donc, les fêtes, c'est le mois de l'année qui me déprime le plus. On sourit, tout va bien! Et on retourne chez nous et on est en "tab***" de voir à quel point on est dans une société assez individualiste je-me-fous-bien- de-ce-qui-se-passe-dans-ta-vie.

Ensuite, je parle de quoi? Si je suis une fille, je n'ai jamais eu les intérêts d'une fille. En partant, ça va mal pour faire du "small talk".  Ensuite, je ne suis pas un gars alors les discussions sur le dernier jeu vidéo qui est sortie et le dernier téléphone intelligent plus hot que le précédent avec les nouvelles technologies dans tel char qui est mieux que tel autre..  Heuuuu....

Et les gens, une fois de temps en temps, me sortent de ma bulle avec un "ça va bien?". "Oui oui!"

Alors voilà, petit défoulage du moment, partie un et deux de mon message faits!


Donc, maintenant, passons à finalement, la seule chose qui semble restée dans ma vie, puisque je n'ai rien d'autre à raconter à personne. (plate je l'ai dit! j'imagine qu'un jour... surement, je me retrouverai en tant que personne à quelque part, perdue dans un coin! en attendant, ya pas de place!!!!!)


VINGT GROS MOIS!  Gros, parce que quand il reste seulement quatre mois avant le 2 ans, on a vraiment vraiment plus un bébé.

Et pourtant!  De l'autre côté, étant donné son retard de développement, on a clairement un bébé encore à gérer!

Pour continuer sur la lignée d'être plate (aha! prenez le en souriant c'est mon état d'esprit actuel!) je n'ai finalement rien à dire pour le 20e mois!

Je pourrais faire un copier collé de tout ce qui est écrit depuis 8-9 mois et vous avez le portrait actuel de bébé!

À travers ça, vous connaissez un peu comment la "machine" fonctionne, et bien on pourrait aussi barrer des choses, comme les efforts pour prononcer le mot VVVVVVache, que je n'ai plus jamais entendu suite à mon message il y a un mois.  Ces temps-ci il est pas mal sur les Ahhhhh, les EUHHH (ça s'exprime un peu mal par écrit, mais bon une variété de sons...), des cris, de joie, en jouant, des sons divers sortant de sa bouche, les BABA (qu'il a commencé à dire en voyant le lapin mais maintenant il l'utilise à toutes les sauces!).

Le seul qui est resté c'est le Y (de Bye) et il est vraiment bien drôle quand il le fait!

Son humeur est variante, une vraie balance. Là il est dans le bas de la balance, on doit l'occuper, il chigne, me suit partout dans la maison, se met en danger, crie, s'écrase par terre...

Ses occupations se promènent donc entre se planter dans mes jambes à tout moment, pour que je l'aie dans les bras et que je ne sache pas ce qu'il veut d'autre par la suite...   Il est parti sur un jeu bien amusant de se placer coller sur un mur (exemple entre une porte) et lancer les jouets de l'autre coté en les regardant du coin de l'oeil.  Dehors il a eu bien du plaisir tantôt à regarder la neige tomber!  Tapper sa mitaine sur la neige, ça tombe par terre, il trippe comme un fou, regarde sa mitaine pleine de neige, brasse son bras pour faire tomber la neige, trippe comme un fou encore et on recommence!   Je vous dis que la marche à été longue!!! Parce qu'il y a aussi de belles voitures grandeurs natures dans les rues hein! Certaines qui roulent.  Il veut donc voir les voitures, les suivre, se pitcher devant (je le tiens ne vous inquiétez pas) et aller dans les entrées de maison qu'il croise!  Je vous dis que je n'ai actuellement pas besoin d'aller m'entrainer dans un centre!

Dès la semaine prochaine, nous commenceront un peu la stimulation au privé. Très honnêtement, je ne m'attends pas à grand chose, j'espère juste qu'avec une autre personne on finira par trouver une porte d'entrée pour faire avancer les apprentissages. Mais.... j'ai ma petite idée sur ce que ça va vraiment donner... (défaitiste ou réaliste?)

J'ai aussi pris rendez-vous,parce qu'étant donné que je ne suis pas encore millionnaire-j'aurai besoin de sous pour payer tout ça- au privé, afin d'avoir une évaluation et (peut-être) un diagnostic.

Peut-être, possiblement, il a peut-être, il est peut-être...  On s'entend, il aura un peu plus de 22 mois, pas 3-4 ans... Donc, même après ça, on va rester dans les SI et les MAIS et les peut-être, mais au moins, on aura (peut-être) de l'aide...

Sur une note différente, comme il essaie bien de nous "parler" par moment, qu'il fait un son pour attirer mon attention, qu'il a des expressions de surprise dans son visage par moment, qu'il aime beaucoup les gens, que son contact visuel est quand même parfois très bien.... je ne metterais pas ma main au feu, même si...

Tsé, dans le fond, je sais ce que je vais chercher au privé. Est-ce que je l'aurai? C'est une autre histoire. Est-ce que je peux me permettre un "auto-diagnostic", non!

Ah oui, et finalement je me rappelle du sujet dont je voulais parler, mais là on se ramasse avec un cinq en un! 

Le cinquième, est un aveu tout simplement!  Celui où j'avoue que parfois, j'aimerais voir genre, du flapping, un alignement bien droit... parce qu'aussi ridicule que ca puisse paraitre, semble que pour plusieurs intervenants c'est ca que ça prend! Parce que pour eux c'est comme leur "hors de tout doute"  (pfffff notez  que je n'y crois pas du tout mais...)

Non non, il n'en fait pas, il aime bien placer ses autos(en ligne) quand il joue avec mais pas plus que ça (euhhh tommy non plus n'alignait pas à cet âge!). Mais "il trippe", à sa façon bien à lui, peut-être un peu particulière, mais peut-être pas tant que ça non plus, de toute façon qui suis-je pour juger, n'ayant aucun autre modèle à la maison ;-)  )

J'ai ma petite idée... comme je dis, pour les mois à venir, mais ça c'est à moi...

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