vendredi 2 août 2013

Qu'est-ce que la norme?

La norme, la normalité, c'est quoi au juste? Si ce n'est que pour définir une norme, ça prend des gens qui sont hors de celle-ci. Soit trop, soit pas assez. Mais la norme n'existerait juste pas sans ceux-ci. Le mot n'aurait juste aucun sens si tout le monde était pareil.

La norme c'est un peu la moyenne. La norme du développement du langage d'un enfant de 12 mois est...   La norme du développement du langage d'un enfant de 24 mois est...

Ce n'est même pas mon sujet aujourd'hui, pourtant, même si je suis un type de personnalité qui se fou bien de la norme en général, depuis les enfants, la question me trotte souvent l'esprit.


Ce qu'on vit est-il si différent de "la foutue norme"?  Peut-être que oui, peut-être que non, je ne suis pas bon juge de tout ça.

Norme ou pas, parce qu'évidemment, c'est une des choses qu'on se fait remettre sur le nez régulièrement avec des enfants différents, il y a des moments pas faciles. Point.


C'est ainsi qu'aujourd'hui se termine une première semaine de vacances. Une sur trois. Heureusement, sinon, ma petite déprime je la passerais possiblement en larmes... quoique, c'est pas loin. Mais au moins, il en reste deux à venir.


Les vacances c'est mon moment à moi pour sortir un peu de ma routine, avoir un adulte avec qui jasé plutôt que seulement gérer les chicanes d'enfants, pouvoir rester coucher un tout petit peu plus tard le matin, et sortir de la maison, faire des activités avec les enfants.

Mais les vacances, ça se passe pas toujours comme on veut avec des enfants, et des enfants différents?!? Peut-être est-ce encore plus compliqué ou peut-être que les gens vivants la "norme" croient qu'on se plaint pour rien. Pourtant, on essaie de ne pas trop se plaindre pour ne pas déranger la "norme".


Finalement, notre première semaine s'est passée avec la fièvre des enfants et le rhume pour moi. Décevant.

Hier, tout le monde étant sur le piton, nous avons décidé de faire une petite sortie. Banale pour certains, mais les filles étaient bien heureuse de notre choix. Aller au magasin pour commencer à acheter leurs articles scolaires, la minie pouvant choisir son sac d'école, qu'elle a trainé sur son dos tout le long du magasinage, et choisir triples paires de souliers pour les enfants. Ensuite au programme, manger au resto et faire quelques manèges.

Elles étaient bien contentes. Moi aussi.

Les gars, eux, malheureusement, suivent "par défaut".

Tommy n'a pas de magasinage à faire en dehors d'une paire de soulier. Le bébé lui, suit parce qu'il n'a pas trop le choix mais habituellement il aime bien se faire promener dans le panier.

HABITUELLEMENT.


Parce que bébé fait une obsession. J'arrête tout de suite pour insister sur le mot OBSESSION. Parce qu'évidemment, si je parle de bébé qui aime les voitures, ou même qu'il est obsédé par les voitures (tout ce qui a des roues), on me répond "ah ben c'est un petit gars".

Mais le petit gars lui il est OBSÉDÉ par les voitures assez qu'elles peuvent prendre toute la place et tout gâcher. Parce que les voitures il les voit PARTOUT. Sur les boites de jeu, sur les canettes de peintures, même si c'est juste un pare-brise de voiture,  ya une auto, c'est clair?

Alors, le magasinage de soulier a fini en larmes parce que petit loup a vu les boites de souliers avec des images de  CARS dessus. Inconsolable, on a fini nos commissions.

Mais des foutues voitures il y en a partout, sur des affiches publicitaires, dans les parkings, dans les mains des enfants....

Ah et notons aussi sa nouvelle obsession des attaches, rattacher son banc après être débarquer. Il se sauve dans la voiture pour attacher tous les bancs, rattacher sa chaise quand il débarque, rattacher la poussette après une promenade. Je gère et je ne le laisse pas tout faire, mais j'ai droit à une belle crise monstre par la suite évidemment!


Donc, on a quitté pour aller manger, mais papa lui n'avait pas trop envi de prendre le risque de surveiller les 4 enfants à la table pendant que je commandais mon repas un peu plus loin. Et bébé lui, il grandit et veut faire de plus en plus comme les grands. Bref, manger dans la chaise haute, ça ne marche plus.

Oh! Mais qu'est-ce que je vois au loin?  Des autos... encore et toujours...


Bref, essayer de commander avec un diable dans les bras, c'est un exploit que je qualifie d'irréalisable. D'ailleurs, le diable a fini dans les bras d'une autre dame qui commandait après moi pour me rendre service le temps que je paies. Parce que le petit lui, il voulait juste aller voir les autos.

Comme les mots

"maman, papa, donne, encore, attend, je veux, etc..." ne sont toujours pas acquis... ben, désolé mais le petit loup lui ne comprends pas que je vais y aller voir les autos avec lui après avoir payé.

Et encore une fois, la norme.... c'est quoi hein? Aucune idée. J'ai trouvé ça dur. Point. Est-ce qu'il aurait dû comprendre? Sûrement, Mais je suis qui pour juger?  D'ailleurs, ça me rappelle quand je lui ai acheté deux toutous pour lui. 

"C'est à toi" ou autre phrase du genre, pour lui c'est encore du chinois à ses oreilles. Bref, MOI j'étais contente de lui donner ses toutous, lui il a pas trop compris.


Bébé s'est sauvé à la course pour aller voir les autos, moi je surveillais au loin mon lunch qui attendait d'être servi. Un petit regard au loin vers la caissière qui me fit un signe de tête quand tout fût prêt.

Et on a quitté les autos, en lui montrant des frites et des saucisses ça a assez bien fonctionné. Pour un temps.

Moi je me suis assise et je tremblais de m'être battue avec le petit diable et d'avoir ramené le plateau de mon lunch d'une main avec le bébé dans les bras de l'autre, évitant du mieux que je peux les coups de pieds et surtout d'échapper un ou l'autre.

On a mangé. Le bébé s'est sauvé.

On a ramené bébé, on a mangé un peu plus, il s'est encore sauvé.

Papa l'a mis en prison dans ses bras le temps que maman finisse de manger. Et bébé s'est sauvé aussitôt libéré... pour retourner voir les autos.

Les filles m'ont rejoint, bébé a foncé dans un monsieur en chemin vers les autos... et moi je surveillais le bébé d'un bord, et Tommy au loin qui j'ai toujours peur, quitte notre champ de vision.

Parce que Tommy, il est vite lui aussi. Et Tommy il aime les fils.... lui.

Je suis retournée voir le papa qui finissait de manger, avec la hâte qu'il finisse. L'air découragée et l'énergie s'épuisant peu à peu a pris la place du sourire que je voulais avoir durant notre première sortie de vacances en famille.  Un gentil garçon m'a sourit en me disant "faut pas lâcher"!  Je lui ai répondu avec un sourire et mon habituel "ah non, on lâche pas!"

Si j'avais à me caricaturer, j'aurais les cheveux dressés sur la tête, je serais probablement d'un ton jaune aussi... et la langue à terre.


Pause toilette, essayer de ne pas échapper Tommy pour parcourir les quelques mètres qui séparent les autos de la salle de bain, avec un Tommy qui veut aller voir tous les fils qu'il voit sous tous les angles possibles. Et un bébé qui lui, ben... on a quitté les autos...  j'ai besoin d'en dire plus?

Bébé pleure et pleure et pleure.

Bébé sort de la salle de bain pour retourner aux autos et Tommy réussi à échapper à ma prise pour aller voir les fils et même essayer de débrancher les machines.

Les enfants font un manège. Heureux comme je les veux.

Bébé je décide de lui faire faire un manège. Il embarque heureux, mais au décollage, il n'est plus sûr.

Il fini en crise.

Mais bébé ne se fait pas consoler malheureusement. Ça ne marche pas ça non plus. Alors il hurle.

Il débarque en hurlant du manège pour se sauver aussitôt de mes bras parce qu'il veut y retourner. Mais il hurle toujours.


On sort, il hurle encore. Tommy prend sa place dans le manège. Il hurle toujours.

Tommy lui est heureux comme jamais! Les yeux remplis d'étoiles.

Bébé hurle. (est-ce que j'ai dit qu'il hurlait?)

Les minutes passent, il pointe les hélicoptères toujours en hurlant, j'essaie de l'amener au loin, même revoir les autos. Rien à faire, il hurle toujours et cours en direction des hélicos.

Tommy fini le manège, la dame ouvre la porte pour le laisser sortir. Mon cerveau s'embrouille avec bébé qui hurle dans mes bras et les regards qui se dirigent vers nous. 

Il est où Tommy?  À gauche, à droite. Plus de Tommy.

On le retrouve quelques secondes plus tard dans un bureau près des hélicos, il sautille en criant de joie. Ressort, nous échappe, court vers d'autres fils.

Bébé...

Il hurle, 5-10-15 minutes... le temps passe.

La grande est déçue. Papa aussi.  Ils ne pourront pas aller faire leur tour de montagnes russes parce que le bébé hurle toujours et la maman elle ne sait plus quoi faire.

La minie décide de faire un tour d'hélico aussi, juste pour étirer le martyr un peu plus.  Elle en ressort des plus heureuses, moi, ma réserve d'énergie tire à sa fin.

La tremblotte reprend, les muscles fatigués et le moral en pente descendante.


Et si on changeait d'étage pour ne plus voir les hélicos. Qui sait.


Bébé pleure toujours en direction de l'ascenseur. Stop les pleurs dans l'ascenseur lorsqu'il se met en fonction, que les hurlements reprennent aussitôt que l'ascenseur lui arrête.


Petite marche jusqu'à d'autres jeux. Les enfants vont faire un tour d'avion. Je ne peux malheureusement pas le partager avec eux. Le bébé a vu d'autres autos! Et il est parti.

Il fût calme, un certain temps, assis sur un jeu d'arcade avec les images de mario kart défilant devant ses yeux. Là, il était heureux!

Finalement, nous avons fait un petit tour de train. Petit calme suite à la grosse tempête...


Et ce fût ainsi que se passa notre première petite sortie.




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