mercredi 8 décembre 2010

Méli-mélo

1-
Saviez-vous que le jus de pomme dans un contenant X n'est surtout pas la même chose que le jus de pomme dans un contenant Y.  Et non ne parle pas de goût, on parle de contenant. 

Le contenant X c'est du jus de pomme "orange" (couleur du contenant)  et l'autre jus de pomme c'est le contenant Y(elle ne lui a pas donné de nom cette fois). 

Un soir on veut du jus de pomme Y svp. Surtout pas du X.  L'autre soir on veut du jus de pomme X surtout pas le Y. 

Hier soir cocotte voulait du jus de pomme plutôt que son lait pour le dodo. Le contenant "orange"(X) est sur le comptoir.

Cocotte, ce qui est enfin rare, s'est réveillée cette nuit. Elle me demande du jus de pomme. Elle reste dans son lit et m'attend. Le contenant X est resté sur le comptoir mais ça juste moi le sait. Toutefois, j'ouvre le frigidaire pour ME servir un verre de lait par le fait même. Aussi le bruit de la porte qui ouvre j'entends des pleurs, que dis-je, des hurlements, protestations.

Hé oui, à 3h du matin, cocotte se souvenait de son contenant qui était SUR LE COMPTOIR, et d'entendre le bruit du frigidaire, ça n'a pas de sens voyons!  Je veux mon jus de pomme X moi (ma traduction de ses mots entrecoupés de pleurs). On essuie les yeux, et on explique...  "cocotte... j'ai ouvert le frigidaire pour ME servir du lait, c'est bien ton jus de pomme X que j'ai mis dans le gobelet".  Ouffff une crise de réchappée et on retourne au dodo!

2-
Le fameux macaroni au fromage...

C'est un petit garçon qui rafolait du macaroni au fromage. Heureusement puisque c'est un de ses 4 seuls repas principaux qu'il peut manger.

Petit garçon, du jour au lendemain, a réduit sa portion de macaroni, pour finir par ne plus en manger du tout.

On change de marque, on change de présentation... rien à faire.

Une journée après de loooooongues semaines, maman retente une autre fois le fameux macaroni au fromage.
Succès ! Fiston mange tout!

Le lendemain (on en profite), maman retente... échec total.

On laisse passer une semaine ou deux, et une journée, on ne prend pas de chance, on lui présente le contenant en avance. Habituellement il va chigner, aller s'asseoir en pleurant si ça ne fait pas son affaire.

Troisième tentative. Succès.

Et nous en sommes là pour l'instant.


3-
Les bananes!!

Hé oui, pourquoi ne pas casser la tête à maman un peu plus, et commencer à refuser le seul fruit qui était accepté?



4-
Grève de la faim!

Parce que ça s'y rapproche tranquillement pour la minie puce.

Déjeuner c'est ok, facile, toast, céréales, gruau. C'est au moins ça !!!

Repas? 

Grilled-cheese un jour oui... un jour non. Pommes, un jour oui un jour non. Les raisins? On les recrache maintenant. Patates, on les recraches, légumes en général "hein ... pourquoi je mangerais des légumes moi!" 

Fruits? Quels fruits... ah oui parfois des pommes, peut-être des bananes selon l'humeur, parfois une poire...

Viande?  "Ouvre la bouche!  Une bouchée pour la télévision!"  "Une bouchée pour le cadre"....   On use d'imagination. On joue à la course manger.... pourquoi pas, entre ne plus rien manger et la course, je préfère la course. Cocotte se sauve, revient, ouvre la bouche pour une bouchée. Se resauve, revient, rouvre la bouche pour une autre bouchée....

Ouffff un repas de passer, on a mangé 6 bouchées de poulet, on reverra au prochain repas... Ahhhh


5-
Je sais pas

Je ne sais pas. C'est un enseignement qu'on a fait à la minie.
"Qu'est-ce que c'est?"  "Je sais pas".

La généralisation de cet apprentissage se passe comme-ci comme-ça.  On est dans le comme-ça présentement...  où le "je sais pas" semble un tit peu loin à atteindre dans la mémoire de cocotte.

Pourquoi ne pas prendre le calendrier de Noel pour pratiquer l'apprentissage des chiffres.
Papa :"On cherche le 8."
Papa: "Est-ce que c'est un 8 ça ?"
Minie :"Non"
Papa : "Est-ce que c'est un 8 ça ?"

Minie : "Non"
Papa : "Ça c'est quel chiffre?"
Minie : "Ça c'est quel chiffre?"
Papa : "Est-ce que c'est un deux?"
Minie : "Est-ce que c'est un deux?"
Papa : "Non, qu'est-ce que c'est?"
Minie "qu'est-ce que c'est?"
Papa : "Non, c'est lequel?"
Minie : "c'est lequel"

Et moi au loin qui ne peut m'empêcher de retenir mes éclats de rire!!


6-
La panique!!!!

J'ai échappé mon gobelet de jus... PANIQUE.

Le chien approche de mon dessin... PANIQUE.

Papa oublie le livre que je lui ai donné... PANIQUE.

Mon naperon est tordu... PANIQUE.

Le chien est sorti de la chambre où j'ordonne qu'il reste... PANIQUE.


Ahhhh la fin du monde est proche le saviez-vous??? 








Comme papa dit souvent "Une chance qu'ils sont beaux!!!" 

Bonne journée! :)

J'essaie de penser...

Ce ne sera pas long. Ce n'est qu'une toute petite réflexion qui me vient suite à des lectures, plusieurs... suite à un reportage que je n'ai pas encore écouté.

Celui de parents qui témoignent dans un grand reportage de 2hrs sur la vie avec un enfant différent. Peine, joie, défi...  comme je dis je n'ai pas encore eu la chance de l'écouter.

Je suis seulement devant mon clavier ce matin, suite à la lecture des témoignages et réactions de plusieurs parents d'enfants différents qui l'ont visionné. Qui parle de leur réalité et leur frustration face à la vie qui leur a donné un enfant a défi. Qu'on leur a volé leur enfant. Qu'il voudrait qu'il change.

C'est un thème que je veux aborder bientôt, qui me trotte dans la tête depuis quelques jours. Celui qui fait suite à mon dernier message Je verserais des larmes.  Un thème qui explique bien entendu que moi aussi j'aimerais bien "connaitre" mon enfant, ce qu'il serait sans ce handicap.  Je lui parle même parfois le soir en le couchant, en lui disant que j'aimerais savoir qui il est.

Toutefois, j'essaie de penser.... je m'inquiète, dans cette détresse que les parents montrent, qui est tout à fait normale...  je m'inquiète du message qu'on transmet à NOS enfants. Le message qu'on transmet à leurs frères et soeurs. Le message qu'on transmet à ces adultes eux-mêmes handicapés qui doivent vivre au jour le jour avec ce handicap, ainsi qu'ils doivent "supporter" les regards, la détresse de leur famille.

Je me questionne sérieusement à savoir ce qu'ils entendent dans ces cris de détresse et si ce ne peut pas être un peu nuisible, pour leur estime d'eux-mêmes. On leur dit qu'il sont un fardeau, qu'on les voudrait "différents" de ce qu'ils sont, que la vie serait meilleure de cette façon, alors qu'ils doivent déjà vivre leur handicap à plein là où nous on dit qu'on le "subit".

Je me questionne pour le frère ou la soeur qui voit ses parents souffrir... parce que dernièrement j'ai eu des témoignages d'enfants qui sont ses frères et soeurs, qu'ils ont sentis une pression pour protéger l'enfant, qu'ils ont vécus des frustrations. N'est-ce pas un peu notre responsabilité de les protéger eux aussi?

Je n'ai pas eu de frère ou soeur handicapé mais j'ai vu mes parents avoir de la peine, pleurer, souffrir pour différentes raisons... et c'est quelque chose qui n'est pas facile à supporter étant enfant.

Oui je comprends la détresse, le cri du coeur de tous ses parents... Je n'écris pas ce message pour en ajouter "sur le tas", mais c'est une réflexion sérieuse...

j'y pense... et ça m'inquiète....

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