samedi 17 avril 2010

Une maman stressée... à la folie... pour la vie!

Je me trouve drôle à écrire ce titre. Honnêtement ça me remet un petit sourire aux lèvres et ça fait énormément de bien suite à une matinée un peu épuisante.

Je suis une maman.
Je suis une maman stressée. (et pourtant je l'étais pas avant)
Je suis une maman stressée à la folie (ou lire complètement folle de stress).
Je suis une maman stressée à la folie pour la vie.

Bon je m'explique. Quoique je peux sauter l'explication de la maman, ça c'est assez évident.

Une maman stressée... ça se comprend quand même avec des enfants comme les miens surtout quand on pense aux deux plus jeunes qui ne peuvent pas s'exprimer correctement. Pourtant je le dis je n'étais pas comme ça. Oui je suis peut-être plus "prévénante" que d'autres... mais je ne me considèrais pas comme une maman poule. J'aime bien que les enfants vivent leurs expériences et apprennnent de leurs erreurs par moment.

Une maman stressée à la folie... Complètement folle de stress, parce que c'est maintenant comme ça que je me sens dans TOUTES mes sorties en public. Je ne parle pas d'une sortie au resto où les enfants sont assis dans une chaise donc facile à surveiller. Je parle plutôt d'une sortie au parc, dans un endroit un peu ou beaucoup achalandé où les enfants sont "libres. Et le stress est là... pour de bon, gâchant pratiquement ma sortie. Ce stress est dû aux nombreuses fois où j'ai tenté de relaxer... et où j'ai perdu les enfants temporairement. Ma grande au parc qui se sauve en courant à un endroit où je ne peux pas la voir. La fois qu'elle s'est rendue seule à l'accueil de l'aquarium. La fois où Tommy a disparu des jeux d'eau. Les fois où la minie se garoche dans la rue... se sauve si je veux la faire marcher près de nous. La fois où on a perdu encore la grande au magasin. La fois en visite où Tommy s'est retrouvé dehors, sans manteau ni soulier, sans personne pour le surveiller. Je peux ajouter les fois où ils font des choses "inhabituelles". La grande qui ressent le besoin d'ouvrir les poubelles de l'aire de restaurant au centre d'achat. Tommy qui se met à tourner autour de l'aire. La minie qui fait le chien en plein milieu des portes de l'épicerie. Tommy couché par terre sur le dos à regarder les fans tourner au magasin ou couché sur le coté se regarder dans un miroir en faisant du flapping. La grande qui fait tourner le présentoir de montre à la bijouterie. La grande qui se mange les doigts, la poignée d'épicerie, qui lèche le comptoir de la caisse. La minie et Tommy qui lèche la fenêtre de la porte pendant notre attente au garage. La fois où ma grande a paniqué dans les escaliers roulant et s'est retrouvée seule en haut jusqu'à ce que des bons samaritains la prennent dans leurs bras. Toutes les fois où Tommy lance tout ce qu'il trouve dans la piscine des amis.

Une maman stressée à la folie pour la vie... On entend souvent le commentaire que nos enfants nous sont prêtés. Que nous sommes là pour les aider à grandir et voler de leurs propres ailes. Eh oui, je suis entièrement d'accord, mais maintenant, à chaque fois que j'entends ce commentaire je pense à mes enfants et la pensée qui me vient à l'esprit c'est que j'ai obtenu le prêt à long terme. Vous savez bien... long terme dans le sens peut-être pour la vie avec un enfant comme Tommy.

Si vous me rencontrez, ou voyez de loin dans une situation nommée plus haut (magasin, parc etc..), il se peut très bien que vous pensiez que je suis complètement folle. Là où j'avais avant un large sourire, se trouve plutôt un air dur et préoccupé. Si jamais ça vous arrive dans un magasin de croiser une telle personne, pensez à moi et à ce texte avant de trop juger.

Ce matin je voulais faire plaisir à ma fille. Cela faisait un certain temps qu'on voulait l'amener dans les montagnes russes au centre d'achat. Journée grise, tout le monde debout tôt et prêts... pourquoi ne pas en profiter. J'étais de bonne humeur croyez-moi.... jusqu'au moment où je réalise que ma seule poussette est DÉTREMPÉE!

Pilant sur moi-même pour faire plaisir à ma cocotte je décide l'impensable!  Amener les enfants au centre d'achat sans poussette. De toute façon c'est un petit aller retour seulement le temps du manège. Toutefois, je ne suis pas encore partie que j'anticipe... et je stress. Je me laisse convaincre par un papa non stressé qui me sort pour la millième fois un "c'est correct... tu as pas a stresser". C'est un papa bien entendu... pas une maman donc je ne lui en veux pas mais je suis peinée de constater qu'il n'arrive pas à comprendre le poids que j'ai sur les épaules alors que pour lui JE ME METS volontairement ce poids.

J'y suis allée. Le début a bien été... la minie n'était pas trop difficile à faire suivre, on s'est rendu au guichet, mais mon stress a rendu le papa de mauvaise humeur. On décide de vouloir emprunter une poussette au magasin, évidemment il n'y en a plus. Je refuse de quitter, je veux tout de même que la grande fasse son tour de manège.

Ça ne s'est pas SIIII mal passé. Nous n'avons pas perdu les enfants ou quoique ce soit. Ça ne s'est pas SIII mal passé... mais avec plusieurs mauvaises expériences à mon actif, c'est inévitable, le radar est allumé et en alerte constante.

La minie est dure à suivre, ça c'est un fait! Elle a pleuré quand on lui a enlevé son chapeau(pourquoi?!?!?). Elle a pleuré pour aller dans une direction opposée. J'ai regardé ma grande montant les escaliers en tremblant (avec un petit pincement au coeur, fière d'elle mais tout de même surchagée de tout ça). J'ai attendu que le papa achète les billets à coté d'un présentoir lumineux qui tournait... l'idéal pour ne pas trop avoir peur que les trois se sauvent, fascinés par le présentoir. Je suis montée en haut avec le papa pour reconduire la grande aux montagnes russes. J'ai pris mon temps pour resdescendre avec les deux jeunes, un dans chaque main. J'ai regardé ma minie rougir en descendant, jappant (oui jappant... elle se transforme en chien un peu partout sans raison) les larmes aux yeux. Je l'ai finalement prise dans mes bras pour finir des descendre les quelques marches... libérant ENFIN le passage aux gens qui voulaient monter.

J'ai amené les enfants sur le "pont" pour surveiller le passage du train. Tommy debout, l'air hagard... les yeux dans le vide, regardant un peu partout. Je l'ai vu debout, seul pendant que je courrais après la minie qui se sauvait ENCORE. Triste de voir mon petit loup debout sans réaction sur le pont. Je l'ai finalement fait asseoir et j'ai réussi à garder la minie près de moi. C'était ensuite le tour à Tommy pour le manège. Je rejoins le papa avec la grande... je retourne sur le pont avec la grande et la minie. Je surveille du coin de l'oeil ma grande, cette grande qui marche nonchalamment pouvant à tout moment disparaître si sa distraction l'emporte. J'ai choisi le pont parce qu'il est grand, c'est ouvert et il n'y pas beaucoup de monde. En quelques secondes je cours après la minie 2-3-4 fois... elle qui commence à crier NON quand je la rattrape. Finalement elle "voit" sur le pont des ronds en métal qui servent de décoration. Génial! J'ai trouvé son occupation pour les prochaines minutes. Faire le tour du pont et tapper sur tous les ronds qu'on trouve. C'est comme ça que je passe le temps entre les fois où elle repart à la course.

Je n'ai aucune idée à la lecture ce que ça peut donner, est-ce que vous lecteur trouvez ça gros? Banal? Cocasse? Voyons elle exagère?  Sérieusement je n'en ai aucune idée... mais pourquoi c'était beaucoup. En sortant j'ai amené la grande qui voulait choisir des ballons dans un magasin. À chaque fois je lui montre à demander le ballon à une employé. Je m'éloigne de plus en plus, j'en profite pour travailler sa confiance en elle, et ses demandes. À chaque fois je la vois se diriger dans le magasin hésitante, ne sachant pas trop comment attirer l'attention de la dame du magasin. Aujourd'hui j'ai dû y aller avec elle, elle n'a pas réussi à le faire seul.

Papa a décidé de s'occuper de la minie jusqu'à la sortie, m'enlevant ce poids sur les épaules et de loin je l'ai vu prendre la minie par le bras qui s'écrasait encore par terre, qui se sauvait dans la mauvaise direction, qui faisait la molle... comme toujours.

Dans l'auto j'ai vidé mon trop plein. Les larmes tentant d'expliquer le pourquoi de mon attitude. Tentant d'expliquer que j'aimerais être comprise et non jugée. Tentant d'expliquer que les sorties me mettent "en état de choc" dû aux expériences précédentes, me demandant qu'est-ce qui va arrive la prochaine fois, est-ce qu'on va encore les perdre? C'est plus fort que moi et je trouve ça difficile.

Il ne faut pas oublier que je vis aussi avec le papa qui a un peu plus de difficulté à accepter les particularités de la minie ce qui amène quelquefois conflit quand ça concerne sa compréhension.

Passant les portes je pensais me sentir un peu mieux... jusqu'à ce que la minie s'effondre en larmes devant la poussette qui est dans la maison, à l'envers sur le plancher.. ne comprennant pas ce que la poussette fait dans la maison et encore moins à l'envers. Tommy pendant ce temps sera très heureux de faire tourner les roues! Je me suis assise sur le divan, observant de loin. Tommy recommençant à tourner autour de la table. La minie assise litéralement SUR la table, par la suite debout en équilibre sur sa chaise.

Finalement je ne me sens pas vraiment mieux. J'ai pris une advil, je me suis enfermée ici pour écrire mon trop plein... tranquille.

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