vendredi 9 avril 2010

Sur un plateau d'argent

Je ne crois pas au malheur seul. Celui où on croit qu'il n'arrive des mauvaises choses qu'à nous. Que la vie semble s'acharner...  (j'avais d'ailleurs fait un message à ce sujet).

Je crois que la vie est parsemée d'épreuves, de petits malheurs, de gros malheurs, de petits bonheurs, de grands bonheurs.

Si on est capable de voir le positif, finalement la vie en général est très bien, mais il faut savoir où regarder et cesser de se voir en victime.

Il y a des étapes que je trouve difficile dans ce que je vis avec mes enfants, mais la vie semble vouloir m'offrir tout de même un cadeau.

Je l'ai répété maintes fois que mon "rêve" était d'être à la maison avec mes enfants jusqu'à l'entrée scolaire. J'envisageais même l'école à la maison si jamais l'adaptation scolaire ne se passait pas bien et que ça portait préjudice à mes enfants. Toutefois mon idéal est de les aider dans leurs particularités... différences.

La mère à la maison que je voulais être (je le suis quand même mais loin de ce que je pensais!) doit donc faire des compromis. Compromis difficiles mais que je considère essentielle pour mes enfants. LA GARDERIE!

Culpabilité. Je suis à la maison, et je parle de garderie. Eh oui, leurs besoins est là. Ils ont en besoin et ce n'est pas un "brainwash" de spécialistes qui me fait dire cette chose, mais bien une constatation personnelle.

Ma grande avait, et a encore, des problèmes d'anxiété. Alors qu'elle avait un peu moins de 3 ans et demi je commençais à penser lui trouver une garderie pour ses 4 ans... Je n'étais pas pressé par contre, mais je trouvais que ce serait bien pour l'aider à se détacher de moi, réussir à faire confiance à un autre adulte, ne plus paniquer avec les autres enfants et augmenté sa confiance en elle. Toutes des raisons très valables selon moi pour pencher vers une intégration à la garderie.

Tommy devra fort probablement aller à l'école spécialisée. C'est un petit garçon qui s'autostimule énormément s'il n'est pas constamment structuré. Ma mentalité à moi n'est pas structure. Je suis une personne qui laisse les enfants se développer à leur rythme, choisir leurs activités etc..  et là, Tommy, ne je ne le stimule pas, pourra tourner autour de la table durant 1hr. Tommy a besoin qu'on le prépare vers l'entrée scolaire... et une bonne préparation à une journée structurée, des amis, un environnement plus stimulant avec des règles strictes, se retrouve bien dans une garderie. Nous en sommes donc rendu là.

Vous savez à quel point trouver une garderie est difficile. Je n'ai jamais mis mes enfants sur des listes d'attente puisque je ne prévoyais pas les envoyer à la garderie. J'aurais d'ailleurs trouvé ça difficile, mettre sur une liste... attendre, visiter... ne pas trop connaître la réputation de l'endroit, les inquiétudes. Je dis j'aurais... parce que c'est ce que la vie m'a offerte sur un plateau d'argent!

À 3 ans et demi je songeais à trouver une garderie pour ma grande. Quelques jours plus tard, une amie connaissant mon projet m'appelait pour me dire qu'un CPE où ELLE avait inscrit sa fille sur la liste d'attente, cherchait un enfant de l'âge à ma fille pour combler une place.... à temps partiel! Exactement ce dont j'avais besoin! De plus, les enfants d'une connaissance commune à mon amie et moi, fréquentaient eux aussi ce CPE et les parents étaient très satisfaits. Quoi de mieux pour le coeur d'une maman inquiète. Une place à temps partiel, un endroit de confiance selon une connaissance, et un endroit qui m'a paru très bien avec des éducatrices sympathiques. Quelques semaines plus tard ma fille commençait la garderie à temps partiel et je ne regrette pas mon choix.

Vint le tour de Tommy, celui où les "spécialistes" me parlent de l'importance de fréquenter une garderie pour le bien de l'enfant. Par contre on m'a dit d'attendre de recevoir les services du CRDi, afin que mon garçon acquiert une meilleure autonomie et compréhension... sinon quelle garderie aurait pu le prendre dans un groupe 2 ans et demi quand il avait une compréhension évaluée 9 mois et absence de langage. Je n'ai pas vraiment cherché, je ne l'ai pas inscrit sur des listes, seulement laissé son nom au CPE que la grande fréquentait. Les mois ont passés... et les services du CRDI sont arrivés... avec une éducatrice formidable. Une éducatrice qui comprend très bien mon désir d'être à la maison avec les enfants, mais qui m'a tout de même parlé, lors de notre première rencontre, d'un milieu où elle a travaillé avec une enfant durant 2 ans, où elle adorerait envoyer un autre enfant. La RSG du service en milieu familial avait fait part à notre éducatrice qu'elle désirait reprendre un autre enfant à besoin particulier lorsque celle présente commencerait l'école en septembre. L'éducatrice nous en a glissé un mot, sans pression. La vie s'est chargée, un deuxième fois, de m'épargner la recherche, les listes d'attente, le stress, l'inquiétude... en mettant sur mon chemin une éducatrice qui a travaillé dans un milieu familial qui est tout juste à 5 minutes de voiture de chez moi.

Hasard, destin, coiincidence? Faites-en ce que vous voulez... je me considère choyée. Deux fois plutôt qu'une, la vie s'est chargée de me donner raison, d'apporter du positif dans une étape difficile pour moi. Deux fois plutôt qu'une, la vie s'est chargée de mettre un baume sur mon chagrin. Chagrin de voir mon rêve de mère à la maison s'effondrer par petits morceaux, mais pour le bien de mes enfants.

(croyez-moi, les larmes coulent en écrivant la fin de ce message...)

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