Tommy quand...
Tommy, le petit garçon assez facile et docile dont je parlais hier à quand même parfois des petites cornes cachées. Et parfois, ces cornes se pointent sans avertissement.
Des petites cornes quand même gentilles, pas méchantes... mais qui complexifient tout de même la tâche quand elles sortent.
Tommy, parfois, fait les consignes sans trop se plaindre, rapidement et avec attention.
D'autres fois, il est ailleurs, et a besoin qu'on soit derrière lui tout le long pour toutes les tâches qu'il fait en criant.
Et encore d'autres, il est dans un mode d'énervement soudain qui fait qu'il court partout, devient dans un état de surexcitation particulière qui fait qu'on le retrouve dans des situations bien particulières.
Quand Tommy est dans ce dernier mode, plus on essaie d'intervenir, plus il trouve ça drôle, plus il court vite, plus il se met en danger, plus il devient excité.
Alors, hmmmm des solutions?
Parce que le ton de voix autoritaire n'y change rien. Parce qu'il court de plus en plus vite. Parce que l'avertissement du commis au magasin qui lui dit de faire attention aux tables basses (parfois vitrées) passe dans le beurre et que l'autre gentil commis qui offre patiemment des crayons pour dessiner se voit recevoir en guise de réponse...
"..."
Il y en a des plus gérables que d'autres et il y a eu cette semaine la pire... et le pire, c'est que j'ai de la misère de ne pas en rire parce qu'il devient tellement rigolo que c'est dur de faire autrement même si...
La semaine dernière j'ai eu droit à Tommy, qui devait s'habiller pour l'école, nu, debout sur le comptoir de la salle de bain, à danser devant le miroir! Qu'est-ce qui lui a passé par la tête? Aucune idée.
Et un soir, je n'avais même plus la force de m'en occupé tellement il ne se laissait pas faire, fou rire inclut.
Il était assis dans la salle de bain par terre, riant aux éclats, faisant toute sorte d'écholalie que je ne comprenais pas nécessairement, refusant de s'assoir a la toilette.
"Tommy c'est l'heure du pipi".
"Non non non." "Rouge bleu". "Rouge bleu" "Ahahaha" "Tommy eoe tj43t klb00r rouge bleu dos;jg osr"
Il m'a sorti toute sorte de phrases bizarres de grenouille dans la couche... que je ne me rappelle plus mais qui me donnait encore plus envie de rire alors qu'il n'écoutait strictement rien de ce que je lui demandais. Fou fou fou... il me regardait droit dans les yeux.
Finalement, j'ai réussi, de peine et de misère, après différentes tentatives échouées, de l'assoir de force sur la toilette, lui trouvant ça encore plus drôle, je devais même le tenir parce qu'il laissait tout son corps mou.
Pendant que je m'occupais de cette situation tout de même cocasse, après l'avoir trouvé tout de même debout, sur le rebord de la fenêtre à danser en regardant la piscine (encore nu!)... il y a quand même des idées moins cocasses qui nous traversent l'esprit.
Le danger d'être grimpé sur un rebord de fenêtre, au deuxième étage, si un jour il lui prenait l'idée d'ouvrir en plus la fenêtre?!?!?
Le vidéo qui nous a été présenté il y a environ 4 ans, par la CRDI, montrant comment des situations comme celles-ci peuvent dégénérées et donc causer bien des problèmes aux parents et intervenants. Parce que les enfants vieillissent, parce qu'ils sont plus lourds, plus grands, plus difficiles à gérer...
Et si, ce moment qui ne se présente heureusement pas trop souvent, devenait plus régulier? Qu'est-ce qu'on fait?
Parce qu'on a un garçon qui n'a pas du tout coopéré du tout ce soir là était sur un HIGH d'excitation incompréhensible. Il n'a rien fait. Nous avons dû le trainer de force, lui couché sur le plancher sur ses doudous, riant aux éclats de me voir le trainer comme s'il était sur un bateau (j'avoue que moi aussi je riais! ;) ) et dans sa chambre, il se cachait, reste mou, refuse de s'habiller, continue son écholalie rigolote à travers sa langue "autismapolienne".
Nous avons dû être deux pour l'habiller, le tenir de force, lui riant encore plus... Deux pour réussir à le coucher dans son lit, lui donner ses doudous...
Ça c'est le petit Tommy cornu, qui grandit!
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