vendredi 9 mars 2018

Quand on ne sait plus comment aider

Dans ce texte, le ON inclu tout le monde, et la personne qui parle!

Notre petite grande a maintenant un peu plus de 10 ans et depuis longtemps nous tentons de l'aider du mieux que nous pouvons dans son anxiété, sa lenteur d'exécution et son attention qui part souvent sur la lune.

L'an passé nous avons tenté deux médications. Nous avons vu des progrès pendant quelques mois, mais vers la fin de l'année scolaire nous avons rapidement cessé une des deux car nous avions un doute qu'il causait des problèmes d'angoisse à l'heure de se coucher. Nous ne le saurons jamais, mais après plus d'un mois à l'entendre se lever en panique à 1hr du matin, c'était le choix logique. Les choses se sont replacés par la suite, hasard ou pas???

Nous avons continué une des deux médications mais l'avons cessé vers la fin de l'année puisque l'été approchait à grands pas de toute façon. Nous n'avons repris le tout qu'en janvier, mais cette fois sans grand succès. Notre petite est anxieuse, pleure beaucoup pour tout et rien et oublie plein plein d'affaires, son cerveau est partout en même temps! MAIS, elle n'a jamais eu un diagnostic vraiment concluant de TDAH. Malgré tout, l'an dernier, le pédiatre était d'accord que la médication pouvait possiblement l'aider et ce même si les rapports ne sont pas 100% concluants, car c'est une fille, qu'il y a des commorbidités et que c'est complexe quand ça ne cadre pas dans le standard des critères. Mais, le besoin est quand même là, et 4 jours sur 5 elle oublie quand même ses cahiers à l'école, part dans sa chambre pour se mettre en pyjama et finie à jouer avec ses toutous... et elle dort toujours aussi peu, il n'est pas rare qu'elle ne s'endorme avant 23hrs.

Bref, l'an dernier, nous avons fait le choix de donner la médication et il y avait un peu d'améliorations. Cependant, hier nous avions un rendez-vous de suivi et le pédiatre, qui habituellement transpire la confiance en soi, ne semblait plus très confiant sur quoi faire avec notre petite minie grande et sa problématique. Il a alors abordé la question que j'entends quelques fois, aussi avec l'école et c'est à savoir si le CRDI nous supporte dans tout ça. Ma réponse reste la même. Je ne crois pas que le CRDI a les compétences pour gérer notre problématique qui sort du cadre standard de l'autiste qui fait des crises, ne mange pas, ou qui ne reconnait pas les émotions. C'est-à-dire que bien que j'ai un grand respect pour eux, je n'ai jamais senti qu'ils savaient quoi faire avec mes enfants. Parce que nos deux filles sortent de la norme masculine de l'autisme et ne sont pas des cas féminins sévères et évidents. Donc.....

Alors, en soupirant, le pédiatre a avoué qu'il était lui-même bien embêté! Nous sommes ressortis avec une prescription d'un autre médicament, car il remet en question le choix du premier l'an passé, et semble dire qu'on peut l'essayer, mais qu'on devra possiblement songé à "vivre avec".  Finalement, attendre que le temps fasse les choses, positivement ou négativement, selon l'évolution des semaines et peut-être qu'on saura plus... J'ai toujours espoir que la maturité de l'enfant et de son cerveau apporte une partie de la solution, mais en attendant, gérer toutes ces fois où elle est désemparée reste épuisant!

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