jeudi 16 mai 2013

Le bonheur dans la différence

Il y a un certain temps déjà que je veux toucher ce sujet, mais c'est un sujet de plus en plus délicat de nos jours.

Le bonheur!

Qu'est-ce que c'est?
Comment y arrive-t-on?
C'est quoi la recette miracle?

Les gens prennent-ils le temps de reconnaitre le bonheur dans les petites choses?


Le bonheur, paradoxe social
[...]
De nos jours, le bonheur semble davantage tourné vers l’externe que vers l’interne, et l’image de la réussite que nous impose la société est telle qu’un aveu de non-bonheur équivaut à celui d’avoir échoué sa vie. C’est sans doute ce qui explique un certain paradoxe qui veut que la vaste majorité des individus a tendance à s’estimer heureux ou très heureux, alors que la vie de tous les jours nous envoie de plus en plus de signes contraires.
Plusieurs penseurs critiquent la société contemporaine et ses différentes exigences, davantage axées sur la consommation, sur la notion de l’avoir plutôt que sur celle de l’être et sur l’obligation de performance, comme si le mieux ne pouvait s’obtenir que par le plus.
Certains prétendent même que les nombreux plaisirs de la société moderne, artificiels, sensationnels et éphémères, masquent la vraie recherche du bonheur, éloignent l’individu d’une spiritualité minimale mais essentielle et réduisent le bonheur à une notion simpliste, matérialiste et quantifiable.
[...]


Pour plusieurs, une personne se disant heureuse, ne peut pas nécessairement vivre de malheurs. Parce que si elle vivait beaucoup de malheurs, elle ne se dirait pas heureuse.

C'est simple, chaque "malheur" semble écraser les petits bonheurs du quotidien au point que chaque bonheur vient avec la pensée que le malheur ne se tient pas trop loin. Au point que les gens ne se rappellent même plus comment être heureux dans le moment présent, tout simplement.


Pour moi, le bonheur, c'est un sentiment, qui vient par-ci par-là. Ce n'est pas une constance, c'est quelque chose qu'il faut savoir reconnaitre à travers le train train du quotidien qui va trop vite et le savourer quand il passe.

S'il passe, même si parfois, il semble s'espacer entre les tuiles qui nous tombent sur la tête, je peux dire  tout de même que je connais le bonheur et que je suis heureuse dans ma vie.

Et des tuiles, il peut en tomber beaucoup.

Pourtant, certaines personnes qui auraient tout pour être heureuses, peuvent ne pas l'être. Juste parce qu'ils ont oublié... 


L'herbe n'est pas plus verte chez le voisin, même quand une journée sombre, sa cour semble plus ensoleillée, en aucun cas elle nous démontre ce que la personne peut vivre par en-dedans.

J'écris beaucoup depuis cinq ans et autant de positif que je le peux dans une vie bien occupée.

Mais... si j'écris "une vie en rose", est-ce que ça signifie pour autant qu'elle l'est? Ou plutôt que j'accède tout simplement à ma façon au bonheur, à travers les crises, les moments difficiles, les pleurs, le manque de sommeil, les périodes plus difficiles pour le couple, les déceptions.


La vie, on la voit comme on veut la voir. Même, dans les pires moments de notre vie, dans la maladie, dans le deuil...

Pour moi, de crier au malheur une fois de temps en temps n'enlève rien au bonheur. Parce que la vie, c'est fait d'embuches et rien ne sert de jalouser les autres... même si parfois, on se dit que ça semble plus facile ailleurs et que nous aussi on le mériterait.

Le bonheur, c'est en dedans. Il n'y a pas de recette miracle en dehors de l'acceptation de notre parcours, facile, difficile, voir même malheureux par moments.


C'est hier que m'est venu l'idée du conte de fées. Que dans la différence, on peut reconnaitre des éléments d'un conte de fées, qu'il existe bien, malgré un récit qui est souvent sombre. Je crois qu'il existe, dans tous les foyers différents, à différents niveaux.

Est-ce ma nature positive qui m'amène à ce constat, ou certains diraient que c'est parce qu'on l'a "facile".  Comme si c'était comme ça. Si je parle d'un conte de fées, du positif, c'est que je n'ai pas connu les défis, la maladie, les malheurs...   et pourtant...

On pourrait dire que notre vie est loin d'un conte de fées. Si on s'arrête seulement à la finalité du conte. Le bonheur, le mariage, les petits oiseaux... Le conte de fées, c'est un conte.  Pourtant, on oublie comment le conte débute. Dans la misère, la noirceur, les épreuves qui s'acharnent  sur le héros ou l'héroine...

Contes de fées - Définition du genre
Souvent absentes du récit, les fées, ne suffisent pas à définir le conte de fées. Cette expression désigne en fait un genre littéraire français correspondant à ce que les folkloristes appellent le conte merveilleux. Il se définit généralement par sa structure narrative, mise en lumière par les travaux de Vladimir Propp : un héros ou une héroïne, subissant un malheur ou un méfait, doit traverser un certain nombre d’épreuves et de péripéties, qui souvent mettent radicalement en cause son statut ou son existence, pour arriver à une nouvelle situation stable, très souvent le mariage ou l’établissement d’une nouvelle vie. Selon les cas, le conte peut combiner de très nombreux éléments, se répéter, et peut être aussi complexe que long.



Le conte de fées, il existe bel et bien dans la vraie vie mais seulement faut-il savoir le reconnaitre dans les petites choses. Un bon repas, un répit, un moment calme dans la tempête... Seulement reconnaitre les défis du passé, le chemin parcouru, les succès accomplis aussi petits peuvent-ils parfois être et ce, même quand le sort continu de s'acharner.


Mais de quel droit est-ce que je me permets d'écrire ces lignes? Quand il y a des enfants séparés de leurs parents parce que ceux-ci n'arrivent plus à les gérer. Quand il y a des enfants qui se frappent, longtemps, gravement...  Quand il y en a qui sont toujours aux couches à l'âge adulte? Quand des enfants meurent, avant leurs parents.

-Contrairement à ce que pensent bien des gens, l’enfant différent peut apporter énormément à ses parents. Pour Mireille de Palma, son fils est une grande richesse : « Les gens ont de la difficulté à comprendre qu’on puisse aimer notre enfant et vouloir s’occuper de lui même s’il est handicapé. Il faut cependant apprendre et arriver à vivre avec lui et non à côté de lui. Lorsqu’on y arrive, on en ressort grandi et comblé. »   - http://parrainmarraine.com/node/234


Pour ma part, je vois ma vie comme un conte de fées, même si d'un regard extérieur ce peut être tout autre. J'avais, très sommairement, déjà présenté, un petit peu de notre foyer différent, mais c'est un très incomplet résumé de tout ce que nous pouvons avoir traversé au fil des ans. Parce qu'il y a des choses dont je ne peux parler publiquement, des marques du passés, un parcours rempli d'embuches, d'estime de soi gravement écorché, marqué à vie, d'intimidation, de sentiment d'abandon...

Pourtant...


Ici, j'aime parler des défis mais aussi du bonheur, des joies, des réussites, de comprendre que la vie avec un enfant différent n'est pas obligatoirement sombre...  Parce que le malheur, les gens le voient venir de loin, le reconnaissent facilement. Mais le bonheur... ils ont oubliés.



Ai-je réussi? Mes idées se bousculent et c'est difficile à exprimer... mais bon, j'aurai essayé!



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