mardi 27 novembre 2012

Éviter de comparer ou...

On la connait celle-là. On l'a entendu souvent... avec une autre du genre "Chaque enfant suit son rythme".

En fait, c'est vrai, tous les enfants étant unique, ils ont leur développement propre.

Si notre enfant a un certain retard, on se fait dire de ne pas comparer avec l'enfant du voisin.
Si notre enfant a un retard par rapport à notre premier, on se fait aussi dire de ne pas comparer.
S'il a des ressemblances sur notre premier, encore une fois, ne compare pas!

Et de l'autre côté on se fait dire de comparer à pire (ironique non?).

"Voyons compare toi pas à la petite voisine qui est en avance sur ton garçon mais ne te plains pas regarde l'enfant de l'autre voisin là-bas qui est malade."

Oooook!

Merci! Cette réflexion fut très aidante!


En fait, personnellement je n'ai jamais été très portée à comparer. Assez pour n'avoir jamais vraiment allumé sur le problème réel de mes enfants avant un certain temps. J'étais très "chaque enfant a son rythme".

Mais sans "comparer" volontairement, on fait face à la différence, tous les jours, partout où on va, avec tout ce qu'on voit. C'est là, tout simplement, on l'a en pleine figure!

Je ne comparais pas, mais je voyais.  Les enfants de 18 mois qui répondait à la consigne va-t'asseoir on va souper (dans une chaise d'appoint non attachée!).  Et moi qui croyait que c'était les parents qui en demandaient trop à leur enfant!

Je voyais la petite fille qui faisait promener sa poupée.


Présentement, je fais face, encore une fois à ce fameux "on ne doit pas comparer".  Facile à dire hein!

Ok. J'approuve, je suis d'accord à 200%, je ne comparerai plus à partir de maintenant!

Hmmmm....

À la clinique où je vais, il y a une maman assise à mes côtés. Une petite fille de 16-17 mois. La petite est assise sur sa maman et elles regardent un livre ensemble. La petite fille pointe les images et en nomme quelques-unes. Elle prend une collation. Maman garde la petite sur elle en attendant de voir le docteur.

MOI :  Petit garçon assis sur la chaise, on compte... 1.2.3.4... petit garçon débarqué de la chaise. Petit garçon court dans le corridor. Petit garçon dans les bras de sa maman se débat comme un diable pour débarquer. Petit garçon ne parle pas. Petite garçon ne veut rien savoir d'un livre...

Non non... je ne compare pas!

Alors on continue.... promis, aucun comparatif.


Au centre d'achat. Une connaissance s'approche. Elle a son petit garçon qui marche à ses côtés et qui lui tient la main.  Elle arrête pour discuter. Petit garçon attend sagement, aux côtés de sa maman. 

MOI : Bébé dans la poussette au risque de se sauver!


Conversation de tous les jours d'une copine, vidéo inclus.

"Ah! Je suis tellement fière de ma cocotte, elle parle beaucoup, elle est vraiment impressionnante.  Elle a même appris à ranger ses jouets seule!"

MOI : ....

Je vous ai dit, je ne compare pas!!!

À la garderie.  C'est l'heure d'aller chercher la minie. Une maman quitte avec son garçon...  viens on s'en va à la maison.  Petit garçon suit au pas sa maman.


Je peux revenir loin en arrière aussi.  À la garderie, quand les poupons descendaient, que l'éducatrice les assoyaient par terre et leur disaient de rester assis et d'attendre!!!!!!!

On peut parler des files d'attentes aussi si vous voulez! Et bien d'autre encore!


En fait, de dire à une personne de ne pas comparer est presque un non sens. De dire qu'on ne compare pas serait même du déni. C'est là, tout simplement, parce que c'est inévitable.

La comparaison n'est pas obligatoirement volontaire comme on l'entend (ah regarde mon gars ne fait pas comme le voisin). La comparaison est plus émotionnelle, ressentie, le petit pincement, le petit quelque chose...une image imprégnée dans notre tête... une constatation.


C'est cette évidence qui amène les parents parfois à se renfermer, refermer... Parce que la vie de tous les jours est remplie de comparatifs... parce qu'il faudrait prendre une pause de celle-ci pour vraiment arrêter de comparer. Et surtout arrêter d'entendre de "ne pas comparer".

1 commentaires:

Anonyme

Mouais... Je rajoute à ça quand un grand-parent ou autre proche de la famille s'empresse de te raconter les prouesses d'un neveu ou d'une nièce quelques années plus jeune. Est-ce qu'on est vraiment supposée rire, s'exclamer ou être autant fier qu'eux quand, (on ne compare pas là...) on sait très bien que notre enfant, plus vieux, est très loin de pouvoir en faire autant?

Moi, je fais parti de la catégorie qui "pousserait" ma fille "en temps normal". J'ai été élevée comme ça, à me faire pousser, à me faire demander pourquoi je n'avais pas eu 100% quand je présentais un 95%. Évidemment, je dois me mettre constamment un "break" pour lui donner une chance d'évoluer à sa vitesse, lui donner confiance en elle et non pas la stresser avec l'atteinte d'objectifs. Sauf que l'autisme de ma princesse m'a fait réalisé à quel point on vit dans une société de "m'as-tu-vu", où on n'existe que par le regard des autres, et où les autres n'auront envie de te regarder que si tu es extraordinaire. Sans compter les parents qui ont compris la "gamick" d'utiliser leurs enfants pour avoir l'air extraordinaires... Comment veux-tu ne pas comparer dans un tel climat?

J'ajouterais qu'on vit dans une société où il n'y a pas de place pour la différence. Alors, évidemment, en tant que parents qui voulons la "survie" de notre enfant, on sait que cette survie passe par son "intégration" à cette "belle" société. On a le radar à "on" pour détecter ce qui est non-conforme, ce qui va empêcher son "intégration". Comme la maman ourse qui reste alerte aux dangers qui pourraient empêcher sa progéniture d'atteindre la maturité. Donc, c'est juste normal qu'on compare et qu'on arrête de nous mettre de la pression culpabilisante pcq on compare.

Ca fait du bien!

Fofie.

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